Kinshasa, 26 Avril 2024 (ACP).- L’ouvrage La Gestion foncière de Kinshasa -Ville capitale (1960-2016) du professeur Philippe Ibaka Sangu a été présenté au public jeudi dans la commune de Lemba, à l’Unikin au centre de la capitale en République démocratique du Congo.
« Voilà qu’un digne fils de ce pays, en la personne de professeur Ibaka Sangu Philippe , qui fait un plaidoyer pour une adaptation des institutions traditionnelles avec son livre « La gestion foncière de Kinshasa ville capitale (1960-2016) », tout en le portant aux fonds baptismaux je souhaite la bienvenue et surtout une longue vie », a déclaré sa majesté Mfumu Difima, qui a baptisé cet ouvrage.
Et d’ajouter : « Que cet ouvrage qui est un chef d’œuvre, a-t-il ajouté, ne vienne pas meubler les nombreuses bibliothèques de ce pays mais qu’il soit plutôt un élément auquel tous les futurs dirigeants vont creuser l’utilité et surtout l’urgence des réformes indispensables pour la constitution d’un Congo meilleur et plus digne qu’avant ».
Pour ce faire, il a appelé les congolais à lire leurs auteurs, au lieu de s’attarder sur les auteurs étrangers qui ne racontent pas à juste titre l’histoire de la RDC, faute de proximité.
Dans cet ouvrage de 220 pages, préfacé par le pr titulaire des universités de Yaoundé, Cameroun Essomba Philippe Blaise, l’auteur livre une réflexion stratégique sur la gestion foncière de Kinshasa ville capitale (1960-2016). Par une approche pluridisciplinaire, l’auteur a cherché à comprendre le phénomène de l’adaptation susceptible de pérenniser les institutions traditionnelles face à celles étatiques urbaines en dépit de toutes les vicissitudes liées au dynamisme de l’urbanisme d’une ville-capitale en pleine mutation.
Le baptême de ce livre a été précédé par une conférence débat.
Dr Isangu Philippe est agrégé de l’enseignement moyen degré supérieur (EMDS) en histoire, diplômé d’études supérieures (DES), master en sciences historiques, docteur en sociohistoire à Stellenbosch university Afrique du Sud, actuellement professeur associé à l’université de Kinshasa en RDC.
La RDC a besoin d’un cadre juridique qui intègre la tenure coutumière(selon un chef traditionnel)
« La RDC a besoin d’un cadre juridique qui intègre formellement l’autorité coutumière et aborde une fois pour toutes le pluralisme juridique. La réforme foncière doit permettre aux communautés locales et autochtones d’obtenir des titres à travers des procédures accessibles, et de participer légalement à la prise de décision en matière de gestion forestière », a déclaré sa majesté Mfumu Difima, lors de la conférence débat organisé à l’Université de Kinshasa sur le thème « À qui appartient la terre? ».
A cette question, il a répondu que la terre appartient aux clans. A l’en croire le manque de reconnaissance de l’autorité coutumière fait partie d’un phénomène plus large de dévalorisation des communautés autochtones et locales et de leurs contributions à la conservation.
Il est certain que les chefs coutumiers sont des agents du développement. «La situation sur le terrain est que nous avons deux systèmes parallèles qui sont souvent en conflit, et dans laquelle les droits fonciers des communautés locales et des peuples autochtones ne sont pas toujours garantis par l’État », a dit M. Difima pour signifier qu’il faut valoriser les savoirs traditionnels. ACP/Kayu
