Kinshasa, 31 mars 2022 (ACP).- La ministre de la Culture, arts et patrimoines, Catherine Kathungu Furaha, a ouvert, mercredi, au Musée national, les travaux de l’atelier national sur la restitution des restes humains, organisé par l’Institut des musées nationaux du Congo (IMNC), en collaboration avec l’Africain museum.
Dans son mot d’ouverture, la ministre a relevé la sensibilité de la question des restes humains datant principalement de l’époque coloniale, détenus dans des institutions muséales belges, ceci doit faire intervenir le processus de restitution dans un cadre légal, car les êtres humains sont voués à être inhumés et non exposés, a-t-elle précisé.
Elle a encouragé la collaboration scientifique entre les chercheurs des deux pays pour avoir des résultats neutres et efficaces, affirmant que « les dirigeants de la République Démocratique du Congo sont appelés à s’approprier le résultat de ces réflexions qui impliquent la sûreté de l’État, la coopération pour une prise de décision devant éclairer les générations à venir ».
Plusieurs voies de solutions ont été étalées par d’éminents professeurs et chercheurs notamment, le Pr Mubembele, DG de l’Institut des musées nationaux, qui a exposé sur la nécessité de définir le contexte dans lequel ces restes ont été acquis, parfois lors des pillages et d’actes violents ou de manière non éthique.
Ainsi, certains restes pourront être restitués aux familles des descendants ou aux tribus concernées, a-t-il précisé.
Pour sa part, Mme Lyse Bislene, chercheuse, s’est appesantie sur le statut particulier qu’il faille accorder à ces reliques, mêlant le religieux, le morbide, le débat sur la spoliation de certaines cultures et la mauvaise conscience occidentale, dans une opposition Nord-Sud, qui consiste à défendre la restitution de ces dépouilles, au nom de la considération éthique. ACP/ODM/RNL/NKV/TKM/MMC
