Kinshasa, 26 février 2021 (ACP).- Le chorégraphe, initiateur de la compagnie de danse « Kongo drama » et ancien professeur de danse à l’Institut national des arts (INA), Fabrice Don de Dieu Buabulamuntima, a plaidé, vendredi, au cours d’un entretien avec l’ACP, pour la structuration du secteur de danse en RDC.
Il a indiqué que le secteur de la danse mérite une structuration en tant que richesse culturelle pour qu’elle soit aussi consommée et vendue comme tant d’autres richesses, en vue de permettre aux danseurs et chorégraphes de s’organiser et de se retrouver par rapport à cette discipline. « Il faut encourager ceux qui font l’art, c’est eux le détenteur de l’identité et de notre patrimoine culturel congolais » a-t-il dit.
Il a demandé à l’Etat de penser apporter des reformes à ce secteur, notamment à travers le ministère de la Culture et arts, de construire des centres culturels, ainsi que la récupération des lieux culturels spoliés afin de permettre aux jeunes artistes d’avoir des cadres pour travailler en vue d’éviter la dépravation des mœurs. Nous sollicitons à l’Etat d’organiser des événements d’envergure nationale pouvant servir de cadre de visibilité de différentes créations afin de permettre aux danseurs s’exprimer, a-t-il plaidé, demandant que la politique du programme d’enseignement de la danse, sur le plan historique, esthétique, composition chorégraphique à l’INA soit adaptée au contexte actuel.
Concernant sa structure la Compagnie Kongo-drama, il a affirmé qu’elle vient de finir avec une création artistique dénommée « Apostrophe du masque » qui dénonce les violences faites aux femmes dans le cadre d’un projet inspiré lors du Festival Amani tenu en 2017, à Goma, dans la province du Nord–Kivu. Etant également membres fondateurs de la plate-forme Tombola danse, M. Buabulamuntima a annoncé le projet d’organiser d’ici le mois de mars 2021, un festival dénommé « Tombola danse » en vue de faire la promotion tous les styles de danse de la RDC. ACP/Kayu/NiG/JFM
