Kinshasa, 26 février 2021 (ACP).- Le cinéaste congolais, Patrick Shilo vient de mettre sur le marché cinématographique un nouveau film intitulé « Lies of eyes », entendez « Illusions » en français, dans lequel il fait découvrir au public ses talents et son niveau de créativité en tant que réalisateur, a-t-il a affirmé, jeudi, au cours d’un entretien avec l’ACP.
Selon cet opérateur culturel mieux connu sous d’autres casquettes, notamment celles de cameraman et de photographe, ce produit audiovisuel est riche en innovations, sur le plan du scénario, des cadres physiques, de l’habillage, de la langue et surtout des acteurs qui ont constitué également une valeur ajoutée au film. « Lies of eyes », a-t-il indiqué, est un court métrage de 21 minutes avec comme actrice principale, Katrhirna, qui, victime d’une crise affective de ses parents décédées, va se lancer dans l’imagination d’une vie amoureuse dans laquelle, elle s’érige sans le savoir en véritable obstacle pour en tirer le bonheur.
Selon Patrick Shilo, Katrhina incarne le rôle d’un personnage avec quatre composantes au lieu de trois, à savoir : l’âme, l’esprit, le corps ainsi que l’influence extérieure qui n’est rien d’autre que l’automédication, lui permettant de se remonter chaque fois qu’elle est dans sa crise d’affection.
Le film présente une Katrhina plongée au quotidien dans un univers de questions sur sa vie, son propre charme, etc. Le souci de l’auteur était de lancer un message d’apaisement et d’espoir à tous ceux qui traversent de situations troublantes dont l’origine profonde pourrait être affective. Projeté pour la première le 14 février, à l’occasion de la fête de la Saint Valentin, ce film invite les amoureux à se remettre en question sur la façon d’entretenir leurs relations et surtout à demeurer positifs peu importe les circonstances.
Amener le public à se créer son propre film dans le film
En outre, le cinéaste Patrick Shilo a affirmé que son film tel que réalisé, a rencontré sa vision, celle d’amener le public à « se créer son propre film dans ce film », ou son propre fil conducteur partant du scénario devant lui ». Car, il a voulu que le film soit plus compréhensible à partir des explications des acteurs et de l’équipage lors du « making off », a-t-il dit.
Une autre richesse du film est le fait qu’il soit réalisé en anglais (version originale) et traduit en français dans le but de l’internationaliser et de prouver davantage le niveau de créativité des cinéastes congolais bien que ce secteur soit encore galopant en RDC. Il en est de même de l’exploitation de certaines figures telles que le pasteur Athoms Mbuma et l’humoriste Rock Bodo dont les rôles respectifs d’évangéliste et de médecin ont permis au réalisateur de conduire le public dans une confusion sur la catégorie du produit entre un film romantique et un film chrétien.
Un deuxième « La vie et belle »
Le film « Lies of eyes », tel que conçu et réalisé, mérite d’être classé comme deuxième film romantique congolais réussi, après « La vie est belle » des années 1990 avec Papa Wemba alias « Le Kuru » et Kabibi, a déclaré un autre réalisateur, King Kingombo.
Il a soutenu qu’il est une réussite de par le scenario, l’intelligence artistique, la logistique et le type d’acteurs qui ont été mobilisés pour ressortir les scènes romantiques du film, sans oublier les espaces de tournage qui ne sont que des endroits connus de Kinshasa, mais qui ont été ressortis avec un aspect plus attrayant. Agé d’une trentaine d’années, Patrick Shilo a déjà décroché trois prix au niveau international, depuis la sortie de ce film, notamment en Chine et aux USA. ACP/Kayu/NiG/JFM
