Présentation d’une exposition portant sur le concept de la guerre à Kinshasa

Kinshasa, 21 novembre 2024 (ACP) — Le tableau de Picasso a été pris comme référence dans la situation de guerre qui sévit dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), lors de la présentation d’une exposition organisée, du 20 au 23 novembre, a-t-on appris, mercredi, de l’un des exposants.

« En tant qu’artistes congolais, nous avons ramené le thème de Guernica et parlé de la guerre qui se déroule ici en République démocratique du Congo.  Nous avons pris le tableau de Picasso comme référence et travaillé en tant qu’artistes vivant dans ce contexte. Pour ma part, j’ai mis l’accent sur les soldats qui se sacrifient pour défendre la nation », a déclaré l’étudiant de l’Académie des Beaux-arts, Sam Nzembo, Artiste peintre, exposant sur la thématique de la guerre, à travers l’interprétation des œuvres de l’artiste   

« Les 27 œuvres présentées, qui incluent des travaux de céramique, de peinture et de sculpture, sont une réponse artistique aux horreurs de la guerre. Cette exposition, centrée sur la guerre, s’inspire largement des tableaux référentiels de Pablo Picasso, notamment son œuvre célèbre intitulée Guernica », a affirmé, pour sa part, Henry Kalama, directeur général de l’Académie des Beaux-Arts.

« Je voulais explorer la thématique de la guerre en interprétant ces chefs-d’œuvre. Comme vous le savez, c’est un secret de Polichinelle que mon pays, le Congo, est agressé par un agresseur clairement identifié : le Rwanda », a-t-il ajouté.

« Est-ce que les étudiants, en saisissant l’opportunité de cette thématique, comme vous l’avez vu, n’ont pas démontré que pratiquer l’art, qu’il s’agisse de peinture ou de sculpture, c’est prendre la parole ? Et cette parole sert à s’exprimer, à dénoncer, de  manière artistique, des réalités qui interpellent notre humanité», a estimé le directeur général de l’Académie des Beaux-Arts avant de remercier l’ambassadrice de l’Espagne en République démocratique du Congo, Mme Carmen Vienne Oriase, pour cette coopération.

Cette exposition permet aux étudiants d’engager un dialogue à la fois scientifique, culturel et artistique en vue de découvrir à travers ces œuvres qui marquent une deuxième expérience avec d’autres thématiques autour du travail  de Pablo Picasso.

« Comme mentionné précédemment, cette année, nous parlons de la guerre. Depuis le début, les jours consacrés à la guerre sont plus nombreux que ceux consacrés à la paix. La vie d’une société est une lutte permanente et, ce qui est triste, quand une hostilité s’apaise, très souvent d’autres guerres s’installent et laissent place à l’indifférence », a indiqué Henri Kalama.

Les travaux des étudiants constituent une réponse artistique à une guerre qui dure depuis plus de trois décennies en République démocratique du Congo. Ces œuvres jettent un regard critique sur l’humanité au-delà des frontières géographiques et temporelles, tout en réinterprétant le concept de Picasso. ACP/C.L.

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