RDC : un travail en synergie préconisé pour l’utilisation efficace des langues maternelles

Kinshasa, 21 février 2024 (ACP).- Un travail en synergie entre les enseignants, les parents, les responsables du secteur éducatif et toutes les institutions de la République démocratique du Congo (RDC), a été préconisé, mercredi, pour une utilisation effective et efficace des langues maternelles, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de ces langues,  selon un communiqué.

« Oui pour le français sans oublier nos langues maternelles. C’est pour prévenir ces drames d’échecs précédents, de nos enfants, liés à la non maitrise de la langue de l’enseignement que la délégation générale à la Francophonie encourage les enseignants, les parents et toutes les institutions du secteur éducatif,  à travailler main dans la main pour que nos langues maternelles et les langues des milieux soient effectivement et efficacement utilisées durant les trois années de l’école primaire», a-t-on lu  dans le communiqué.

 « En effet, bien que le français soit la langue officielle de la RDC, nous ne devons pas oublier d’encourager l’utilisation de nos langues maternelles, dans différentes circonstances de la vie, en commençant par l’école ! », a souligné la source.

À ce sujet, a poursuivi Monsieur Mabiala Ma-Umba, délègue général à la Francophonie, il convient de rappeler le drame qu’ont vécu beaucoup d’enfants congolais dont certains ont dû abandonner l’école suite à des échecs répétés parce qu’ils ne comprenaient pas le français, la langue de l’enseignement.

« Les langues congolaises et « les langues de milieu » doivent être utilisées durant les trois premières années de l’école primaire, comme le préconise la loi-cadre sur l’enseignement. Il est en effet logique qu’on utilise la langue que les enfants parlent et comprennent quand ils vont à l’école pour la première fois, pendant les premières années de leur scolarité et que le français ne soit qu’une matière d’enseignement jusqu’à ce que, progressivement, petit à petit, ces enfants maîtrisent le français », a-t-il relevé, estimant que c’est à ce moment-là que le français peut devenir langue d’enseignement.

Il signale, par ailleurs, que des recherches menées dans le cadre du programme « École et langues nationales » (Elan) ont montré que les enfants apprennent mieux le français s’ils commencent les apprentissages de base dans leurs propres langues.

La source précise, en outre, que le programme Elan a été mis en place par l’OIF en vue d’encourager les Etats et gouvernements membres de la Francophonie, en particulier ceux d’Afrique, à instituer un enseignement bi et Plurilingue afin d’améliorer la qualité des apprentissages chez les enfants dont le français n’est pas la langue maternelle.

L’OIF est un cadre de concertation politique, un espace de dialogue permanent entre États et gouvernements qui ont le français en partage et un espace de coopération et de solidarité pour promouvoir le développement de ces États et gouvernements membres.

« L’une des missions principales de l’OIF est de promouvoir la langue française mais elle prône également la diversité culturelle et linguistique. Nos langues maternelles ont donc leur place au sein de la Francophonie », a conclu la source.

ACP/

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