Kinshasa, 12 déc. 2024 (ACP).- De son vrai nom, Beya wa Beya, Bendoson est un chanteur de la République démocratique du Congo, qui a évolué au sein du groupe de Viva-la-Musica, Nouvelle Ecriture de feu Papa Wemba. A l’occasion de la sortie sur le marché des disques du remix de sa chanson ‘‘Effo Perso’’ (effort personnel), fin novembre dernier, l’artiste a accordé une interview à l’ACP, au cours de laquelle, il a expliqué le message essentiel de son œuvre et a aussi rassuré les mélomanes sur l’avenir de sa carrière musicale, après la séparation avec ses collègues de ‘‘Bana Viva’’, orchestre créé ensemble, après la mort du « Roi de la rumba congolaise », Papa Wemba.
Question 1: Pourquoi avez-vous encore repris une chanson qui date de plus de 20 ans, alors que le public attend écouter des nouvelles compositions ?
Bendoson : « Effectivement, la chanson ‘‘Effo perso’’ est déjà disponible sur toutes les plateformes de téléchargement, depuis novembre dernier. Je voudrais rappeler que ‘‘Effo perso’’ est ma première composition placée dans le tout premier album du groupe Viva-la-Musica ‘‘Nouvelle Ecriture’’ avec Mzee Papa Wemba en 1997. 27 ans après, je fais juste ce remix pour remémorer les fanatiques, afin de se rappeler encore ma personne et surtout ma qualité artistique dans l’histoire de la musique congolaise. J’invite le public à écouter encore la chanson dans sa version revisitée et mise à jour ».
Question 2: Pouvez-vous rappeler aux mélomanes le message essentiel de cette mélopée et surtout son intérêt dans la société?
Bendoson : « J’invite le public à écouter encore la chanson dans sa version revisitée et mise à jour. Elle contient un bon message pour motiver la jeunesse. La chanson porte un message d’espoir. A travers cette chanson, j’appelle les jeunes à ne jamais désespérer dans la vie. On dit toujours de travailler ; prenez de la peine. Fouiller, bêcher, ne laissez pas la place… L’espoir fait vivre. Même si on vient d’une famille pauvre, mais par le travail, on devient l’espoir de la famille. Un artiste est un éducateur dans une société. Il faut que son œuvre puisse édifier et instruire la société dans laquelle nous vivons. Pour ce qui concerne une chanson, elle doit avoir une introduction, un développement et une chute. La chanson est comme une dissertation. Malheureusement, aujourd’hui, on constate que certains artistes négligent cet aspect de la chose. Ils proposent des chansons qui n’ont ni tête, ni queue au public. Non seulement parce que je suis parent, mais étant aussi musicien, j’ai le devoir d’éduquer notre jeunesse ».
Question 3: Vous êtes de retour à Kinshasa, après avoir accompagné votre collègue Fally Ipupa pour sa prestation scénique à Lyon en France. Que peut-on attendre de votre propre carrière après la séparation avec vos amis du groupe Bana Viva ?
Bendoson : « A part l’invitation de mon frère Fally Aigle, j’ai livré aussi un concert à Lille avec quelques anciens collègues de ‘‘Nouvelle écriture’’ résidant en France pour rendre hommage et pérenniser la mémoire de notre icône Papa Wemba. Kinshasa reste ma base. Je poursuis lentement et sûrement ma carrière avec ‘‘Nouvelle Ecriture’’, mon groupe dont le siège est à Kinshasa. C’est avec mon groupe que j’irai en tournée musicale au mois de mars prochain au Brésil. Je suis en train de travailler. Bientôt, vous aurez une autre chanson qui arrive ».ACP/