Kinshasa, 6 mars 2025 (ACP).- Décédé en novembre dernier à Paris, en France, à l’âge de 84 ans, le musicien congolais Antoine Nedule Monswet, mieux connu sous le nom de Papa Noël, sera inhumé samedi au cimetière de la Gombe, dans le centre de la ville de Kinshasa, en République démocratique du Congo. Cette décision a été prise lors de la dernière concertation entre sa famille biologique et l’Union des musiciens congolais (Umuco). Dans ce cadre, M. Paul Ngoie Le Perc, conseiller culturel de la ministre de la Culture, Arts et patrimoines, Yolande Elebe, a été interviewé jeudi par l’Agence congolaise de presse (ACP) au sujet des obsèques de cette artiste. Papa Noël, l’un des pionniers de la Rumba congolaise de sa génération.
Question 1 : Que prévoit le ministère en signe de reconnaissance à Papa Noël pour honorer sa mémoire en tant que l’un des pionniers de la Rumba congolaise moderne ?
Réponse : Dès qu’elle a été informée de la disparition de Papa Noël, la ministre, très touchée, a immédiatement entamé des démarches pour organiser son rapatriement afin que la nation lui rende hommage. Cet événement étant survenu en fin d’année, une période marquée par de nombreuses urgences et plusieurs décès simultanés, les démarches ont pris un certain temps.
Néanmoins, elle a tout mis en œuvre pour que sa dépouille soit rapatriée. Elle est enfin arrivée à Kinshasa et sera enterrée incessamment. Concernant la reconnaissance à laquelle vous faites allusion, l’État lui rend hommage pour sa carrière et tout ce qu’il a apporté à la Rumba congolaise. Déjà, la prise en charge de son rapatriement et l’organisation de ses obsèques constituent une forme de reconnaissance. De plus, son nom sera inscrit sur la place des artistes, aux côtés d’autres figures emblématiques de la culture congolaise.
Question 2 : Comment comptez-vous immortaliser son héritage artistique auprès des jeunes générations ?
Réponse : Quant à la transmission de l’héritage, non seulement de Papa Noël mais aussi de tous les immortels de la Rumba congolaise, le ministère y réfléchit activement. Il a mis en place un Observatoire de la Rumba, qui s’inscrit dans la continuité des travaux de la commission ayant œuvré pour l’inscription de la Rumba au patrimoine culturel immatériel.
Question 3 : Comment cet événement peut-il servir de levier pour promouvoir davantage la Rumba congolaise?
Réponse : Évidemment, parce que ce ne sera pas qu’une décoration individuelle, mais un hommage collectif rendu en même temps à d’autres artistes disparus. Ce sera aussi l’occasion de redynamiser la place des artistes en lui accordant une nouvelle visibilité. L’Observatoire aura pour mission de mettre en place différentes actions visant la commémoration, la préservation et la transmission de cette musique, y compris l’héritage de Papa Noël. ACP/