Kinshasa, 13 décembre 2024 (ACP).- Des ateliers de chorégraphe dénommé « Run like a girl » , (courir comme une fille), est organisé à l’Ecole Belge de Kinshasa à Gombe au nord de la capitale en République démocratique du Congo, organisé par la Compagnie Jacques Bana Yanga, en collaboration avec ANIKAYA DANCE THEATER, pour la prise de conscience de discrimination féminine, a-t-on, appris mercredi, au cours d’un entretien
« L’objectif de ce projet » Run like a girl » qui signifie (courir comme une fille) vise surtout à faire prendre conscience sur toutes les formes des paroles qui font discrimination à la femme dans notre société africaine, notamment à travers l’existence des toutes ces paroles ou proverbes qui minimisent la femme ou tendent à la sous-estimer pour donner priorité à l’homme », à fait savoir le chorégraphe Marcel, Gbeffa chorégraphe béninois et l’un des animateurs de ces ateliers.
À la base, l’idée de cet atelier c’est d’échanger autour de toutes les paroles tirées dans la culture congolaise, les mots que les gens utilisent toujours pour minimiser les femmes et valoriser les hommes en contre partie.
« Nous faisons une collecte et on questionne pour savoir qu’est-ce que ça veut dire réellement.
par exemple la fois dernière on nous a dit : »Aimer comme une femme ou supporter comme une femme », savoir qu’est-ce qui se cache derrière cette parole. Si les femmes supportent ce qu’il y a la souffrance. Quels sont les causes de cette souffrance ?et pourquoi quand c’est les hommes qui font telle chose, on ne dit rien, on n’encourage et lorsque c’est une femme qui n’a pas d’homme on critique et c’est mal vu dans la société », a-t-il ajouté.
L’ objectif spécifique c’est de permettre aussi aux hommes de s’exprimer et de comprendre qu’ils ont aussi des faiblesses .
« Nous sommes nés dans une culture où on apprend sans questionner et il est important qu’on change cette mentalité. Poser des questions et aider les hommes à comprendre qu’ils ne sont pas tout puissant », a renchéri Marcel Gbeffa.
La danse est un terrain neutre qui met à la fois l’homme et la femme pour bien s’exprimer.
Ce projet de danse sera un espace neutre où les deux sexes seront ensemble pour mieux exprimer. Mais aussi il sera compris comme terrain d’entente pour que les hommes et les femmes montrent qu’ils sont capables de faire ce que les autres peuvent faire.
» À travers la danse nous allons travailler sur le portrait, la confiance avec le mouvement du corps. Après avoir passé plus d’une semaine à l’école française de Kinshasa, les danseurs de compagnie Jacques Bana Yanga auront à présenter un spectacle de danse sous forme d’une restitution à la maison de France le 16 de ce même mois », a expliqué la chorégraphe américaine Wendy Jehlen, animatrice de ces ateliers?
Selon Wendy Jehlen : « nous avons déjà fait 3 séances et nous sommes très contents de voir la mentalité des jeunes congolais en particulier les Kinois, ont changé en les écoutant parler.
Cet atelier avait commencé le 06 décembre et va jusqu’au 16 du même mois. Il est organisé en collaboration avec l’ambassade des États-Unis. Le projet a été déjà fait dans plusieurs pays international notamment le Brésil, Vietnam, Japon, Bénin la RDC est autres.
Lancé depuis 2017, « Run like a girl » est un projet porté par la Cie ANIKAYA DANCE THEATER (USA). Il a déjà fait le tour de quelques pays dans le monde.
Présentement, les deux chorégraphes de renommée internationale, Wendy Jehlen (USA) et Marcel Gbeffa (Bénin) ont posé leurs valises en RDC afin de former plus d’une vingtaine de danseurs professionnels et amateurs autour des questions du genre, à travers la danse, avec le soutien de l’Ambassade des États-Unis, Kinshasa.
ACP/C.L.