Kinshasa, 12 décembre 2024 (ACP).- La promotion et la codification de la Rumba congolaise ont été évoquées jeudi, dans un colloque sur la musique Rumba, à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC), en prélude du troisième anniversaire de la célébration de l’inscription de cette musique comme patrimoine mondial.
«Il était important pour l’Institut national des Arts(Ina) d’organiser quelque chose dans le cadre de la promotion et de la codification de cette Rumba, lorsque vous êtes inscrits sur la liste de patrimoine culturel et matériel, il faut faire des réflexions, célébrer pour que ça reste réellement le patrimoine que vous avez voulu enregistrer», a déclaré Michel Ngongo, chercheur et spécialiste en Rumba congolaise, au cours de ce forum, placé sous le thème: «l’apport de la Rumba congolaise dans la diversification économique en RDC et dans la grande famille rumba». Dans son intervention Michel Ngongo a éclairé la lanterne, sur les différentes approches de la musique Rumba. « Lorsqu’on parle de la Rumba congolaise, on a l’impression que c’est la seule forme de Rumba qui existe alors qu’il y en a d’autres, en cuba, en Espagne, mais s’il y a le nom Rumba, cela revient à dire qu’il y a quelque chose qui relie ces rumbas-là», a-t-il expliqué.
Pour la fédération de différents styles de la musique Rumba
« Partant de plusieurs tendances, des plusieurs réflexions, des résultats des chercheurs, nous avons établi le lien potentiel qui existerait entre ces rumbas mais aussi avec l’objectif de fédérer ces rumbas(…) », a signifié cet enseignant de l’Ina. A l’en croire, Il est important à un moment donné que ces rumbas puissent se retrouver ensemble pour célébrer la Rumba. « Pour le moment, il y en a plusieurs mais il faudrait qu’on arrive à célébrer la Rumba avec les autres pays, pourquoi pas(…)», s’est-il interrogé.
Dans le même registre, le professeur Onesime Kukatula, a martelé sur la valeur économique de la Rumba congolaise, lors de son intervention abordant le sous thème : «la Rumba congolaise dans l’économie en RDC, valeur et opportunités ». « Parce que la Rumba traverse les frontières nationales (…) mais la valeur économique de la Rumba est négligée bien qu’elle est une très grande valeur économique par rapport aux acteurs, aux producteurs, aux publics et par rapport à la nation », a-t-il souligné. Il sied de noter que ce colloque était organisé à l’Institut national des arts, dans le cadre des festivités de la célébration de l’inscription de la Rumba congolaise sur la liste représentative du patrimoine culturel et matériel d’humanité, le 14 décembre 2021. ACP/