Bruxelles, 22 août 2024 (ACP).- Le Musée royal de l’Afrique centrale (MRAC) à Tervuren, en Belgique, et les éditions L’Harmattan ont coédité un ouvrage de 165 pages consacré à « la crise de la viande de brousse » en Afrique centrale.
Étayé par des enquêtes anthropologiques, ce livre évoque une des catastrophes en devenir dans la région, tout en expliquant pourquoi « l’envie opiniâtre de la Nyama » est un défi pour les efforts de conservation et donc la survie de la planète. « Manger des animaux sauvages est un mode de vie en Afrique centrale où on les chasse par dizaines de millions chaque année pour la consommation humaine.
La tradition, le commerce, le goût et le manque d’autres solutions alimentaires expliquent cette réalité », selon l’auteur, Théodore Trefon, chercheur au MRAC et professeur à l’École régionale postuniversitaire d’Aménagement et de gestion intégrés des forêts et territoires tropicaux (ERAIFT) à Kinshasa, en République démocratique du Congo.
Pour Théodore Trefon, la faune de l’Afrique centrale « est en passe d’être décimée, provoquant des conséquences désastreuses sur le fragile réseau de biodiversité, les économies locales et la santé publique ». Cependant, estime-t-il, « l’attachement culturel à la Nyama rend la crise de la viande de brousse difficile à résoudre ».
De l’avis de ce chercheur, des forêts saines sont nécessaires pour atténuer le changement climatique, car une faune en bonne santé permet de maintenir l’équilibre des espaces. Membre du conseil scientifique de ROAPE (Review of African political economy), Théodore Trefon étudie la gouvernance environnementale en RDC.
ACP/