Kinshasa 16 décembre 2022(ACP).-Le chef de travaux Grégoire Mpoyi Badinengani a analysé vendredi la »nosonymie luba » dans sa thèse de doctorat en lettres et civilisations africaines soutenue à l’Université de Kinshasa (UNIKIN).
« Notre étude a pour titre « Nosonymie luba (L.31), contribution de la linguistique à la connaissance des maladies du corps humain et à la régénération de la santé ». Au vu de cet intitulé, notre étude porte sur les noms des maladies et débouche sur les plantes à usage thérapeutique dont se sert le peuple luba pour combattre les malades qui accablent ses membres et régénérer la santé avec remèdes extraits desdites plantes », a indiqué le récipiendaire.
La « nosonymie », a-t-il dit, vient du grec »noso » qui veut dire « maladie » et « onoma » « nom ».
Elle se définit, selon lui, « comme l’étude lexicologique ayant pour objet les noms des maladies. Ceux-ci, en tant que signes linguistiques, vont être examinés suivant la conception tétraédrique du signe linguistique ».
L’impétrant a dit chercher à savoir dans cette thèse, d’une part comment se présentent les constituants nosonymiques à base de dénomination, et d’autre part comprendre comment réagit le peuple lubà à ce phénomène ainsi que les considérations socioculturelles qui motivent ces dénominations nosonymiques.
Le récipiendaire qui a analysé le sens exact des noms, a suggéré l’implication du gouvernement, des universités et des chercheurs dans l’organisation et la sauvegarde des langues nationales et le bon usage de la culture des plantes à usage médical.
Les professeurs Ngila Bompete, Maalu-Bungi ,Toronzoni Ngama, Lapika Dimomfu et Tshimanga Kutangidieu ont été respectivement promoteur et membres du jury.
Le secrétaire général académique de l’UNIKIN, le Pr Eustache Banza Nsomwe représentant du recteur, a conféré au candidat le grade de docteur en lettres et civilisations africaines avec la mention « Grande distinction ».
ACP/