Kinshasa, 10 août 2024 (ACP).- Le Président de la Cour suprême a demissioné samedi après avoir reçu un ultimatum de la part de manifestants, a appris l’ACP de source officielle Bangladeshie.
« J’ai accepté de démissionner en principe après avoir reçu un ultimatum des manifestants dont certains rassemblés devant le bâtiment de plus haute autorité judiciaire du pays », Obaidul Hassan, président de la Cour suprême.
Nommé à la tête de la Cour suprême l’année dernière, il est considéré comme un fidèle de l’ex-Première ministre déchue Sheikh Hasina, qui a fui le pays cette semaine à la suite des manifestations de masse.
Il a notamment supervisé un tribunal des crimes de guerre très critiqué qui a ordonné l’exécution d’opposants de Sheikh Hasina. Son frère a été son secrétaire pendant de nombreuses années.
Le dirigeant intérimaire du Bangladesh a lancé un appel à l’unité religieuse en embrassant et réconfortant la mère en pleurs d’un étudiant abattu par la police, dont la mort a été le point d’orgue des manifestations de masse qui ont mis fin aux 15 années de règne de Sheikh Hasina.
Plusieurs attaques contre la minorité hindoue du pays depuis la fuite de Sheikh Hasina ont suscité l’inquiétude de l’Inde voisine et des craintes au Bangladesh.
Le nouveau gouvernement intérimaire a promis, vendredi, de relever le difficile défi de ramener le pays à la démocratie après le soulèvement étudiant et les manifestations de masse.
Au moins 432 personnes ont été tuées durant le mouvement de contestation, dont 122 lundi, la journée la plus meurtrière.
Une grève a été déclenchée mardi par les syndicats de police du pays, indiquant que les agents ne reprendraient pas le travail tant que la sécurité ne serait pas assurée au Bangladesh. Les forces de l’ordre ont indiqué samedi que la moitié des commissariats avaient rouvert.
Des évasions ont eu lieu cette semaine dans des prisons situées au nord de la capitale Dacca, provoquant la fuite de plusieurs centaines de détenus.
Un jour après son retour d’Europe et après avoir promis de « faire respecter, soutenir et protéger la constitution » lors de son entrée en fonction, Muhammad Yunus, 84 ans, a rendu hommage, vendredi, aux héros de l’indépendance bangladaise, son premier acte en tant que chef du gouvernement intérimaire.
ACP/C.L.