Kinshasa20 février 2025(ACP).- Le gouvernement russe a affirmé jeudi avoir décidé avec Washington de reprendre le dialogue sur «tous les paramètres», en plein rapprochement diplomatique entre son pays et les États-Unis sur le règlement du conflit en Ukraine, ont rapporté les médias internationaux.
«La décision a été prise de procéder à la reprise du dialogue russo-américain sur tous les paramètres sur le règlement du conflit en Ukraine», a déclaré, Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe.
Selon Dmitri Peskov, les États-Unis ont été et restent la principale locomotive qui fournit la plus grande contribution financière pour alimenter le conflit en Ukraine.
M. Peskov a une nouvelle fois accusé l’ancienne administration de Joe Biden d’avoir voulu «poursuivre la guerre jusqu’au dernier Ukrainien» et d’avoir dépensé pour cela l’argent du contribuable américain. Il a toutefois indiqué que, pour l’heure, «peu de choses concrètes» étaient en place pour parvenir à un règlement du conflit, du fait notamment de «désaccords entre Washington et Kiev».
«Tout projet britannique d’envoyer des troupes en Ukraine serait inacceptable » (Kremlin)
Le Kremlin jeudi que tout projet britannique d’envoyer des troupes en Ukraine dans le cadre d’une éventuelle mission de maintien de la paix serait inacceptable pour la Russie.
«La proposition de Keir Starmer était inacceptable car elle impliquerait les forces d’un État membre de l’OTAN et aurait donc des répercussions sur la sécurité de la Russie », a ajouté Dmitri Peskov.
De son côté le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a affirmé que cette semaine Moscou considère comme une «menace directe» l’idée d’envoyer des troupes de l’OTAN sur le terrain en Ukraine, même si elles y opèrent sous un drapeau différent.
Le Kremlin a déclaré jeudi que tout projet d’envoi de troupes européennes en Ukraine dans le cadre d’une éventuelle mission de maintien de la paix serait inacceptable pour la Russie et qu’il suivait ces propositions avec inquiétude.
Cette semaine, le premier ministre britannique Keir Starmer s’est dit «prêt et disposé» à envoyer des troupes britanniques sur le terrain en Ukraine, avec le soutien des États-Unis, afin de garantir la sécurité dans l’éventualité d’un accord de cessez-le-feu entre Moscou et Kiev.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a précisé que la proposition rapportée était inacceptable parce qu’elle impliquerait des forces d’un État membre de l’Otan et aurait donc des ramifications pour la propre sécurité de la Russie.
«Cela nous préoccupe car nous parlons de l’envoi de contingents militaires, de l’envoi éventuel de contingents militaires de pays de l’Otan en Ukraine. Cela prend une tout autre signification du point de vue de notre sécurité», a-t-il dit.
«Nous suivons cela de très près», a-t-il indiqué.
Le chancelier allemand souligne l’importance de l’adhésion de l’Ukraine à l’UE
En outre, le chancelier allemand Olaf Scholz a souligné, l’importance de maintenir ouverte la voie à l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne. Il a également rejeté les paroles de Donald Trump selon lesquelles le pays serait responsable de son invasion par la Russie.
«Ce n’est pas le cas. Nous insistons là-dessus en Europe», a-t-il affirmé.
C’est pour cette raison, a-t-il précisé, que l’UE garde la porte ouverte à l’Ukraine en tant que membre potentiel.
«L’Ukraine ne doit pas être entravée dans sa décision de devenir une nation démocratique et souveraine sur la voie de son adhésion à l’Europe», a-t-il ajouté.
Dans le cas d’un futur accord de paix, l’Ukraine doit disposer d’une armée forte, «dont nous, en Europe, et nos partenaires internationaux et transatlantiques, partageons la responsabilité», a déclaré Olaf Scholz.
Par ailleurs, le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sánchez a annoncé, qu’il se rendrait lundi à Kiev, pour «réaffirmer le soutien de l’Espagne à la démocratie ukrainienne et au président» Volodymyr Zelensky.
Cette annonce survient le jour où M. Zelensky doit recevoir, dans un contexte extrêmement tendu, l’envoyé spécial des États-Unis, après avoir essuyé de très vives critiques de Donald Trump., rapporte l’AFP. ACP/C.L.