Kinshasa, 10 juin 2025 (ACP).- Un appel aux actions préventives aux violences électorales a été lancé, en prélude des élections présidentielles prochaines dans quelques pays africains, par le consortium panafricain pour la paix (CPP), depuis Brazzaville, en République du Congo dans son communiqué consulté lundi par l’ACP.
« Les violences liées aux élections en Afrique, demeurent récurrentes. Les multiples tentatives de solutions mises en œuvre ont montré leurs limites. A l’orée des élections de septembre 2025 en Guinée, d’octobre 2025 au Cameroun et en Côte d’Ivoire, de novembre 2025 en Guinée Bissau et en décembre 2025 en République Centrafricaine, il devient impérieux d’engager des actions préventives aux violences électorales », a déclaré Adandozan Romanus Akuété Cosme, secrétaire général du Consortium panafricain pour la paix (CPP).
Il a soutenu qu’au cours des deux dernières décennies, chaque processus électoral en Afrique a provoqué une montée de violences et un enchaînement de conflits armés internes.
Pour lui, au fil des décennies, ces conflits ont causé d’innombrables pertes matérielles et humaines, ont infligé des souffrances atroces aux paisibles populations et ont engendré la montée d’importantes injustices et exclusions.
Adandozan Romanus Akuété, qui est aussi ambassadeur de la paix universelle, a relevé que ces violences électorales ont provoqué des stigmates et blessures psychologiques qui sont encore vivants. C’est pourquoi, il a appelé à la prévention alors que plusieurs pays africains s’apprêtent à mettre en œuvre, dans les prochains mois, un nouveau processus électoral.
Le CPP, à travers son secrétaire général, a déploré que les actions de paix et de prévention de la violence en Afrique sont mises en œuvre en réaction et postérieurement aux conflits.
« Cela, après que des vies aient été perdues et les biens matériels détruits », a-t-il alerté.
Le CPP a proposé, par le biais de son secrétaire général, une démarche préventive des violences électorales en Afrique, visant à traiter préventivement les questions électorales et les conflits qui y sont liés, afin d’anticiper les possibles violences qui en suivront.
Pour lui, les enjeux sont importants pour la démocratie en 2025-2026, car près de la moitié de la population africaine pourra participer à des élections pour choisir ses dirigeants.
« Les élections sont l’occasion de promouvoir l’État de droit et d’encourager la participation aux débats par lesquels les citoyens négocient leurs intérêts et façonnent leur société », a souligné ce secrétaire général.
« Les citoyens cherchent à donner une voix et à modérer les opinions divergentes par le biais d’institutions inclusives, ce qui peut favoriser et soutenir la cohésion sociale. Cependant, elles ne permettent pas toujours la transition ou le maintien en douceur et pacifique du pouvoir qu’une nation démocratique s’efforce d’obtenir », a – t – il expliqué.
Le CPP a appelé également les dirigeants africains de prendre des mesures pour contribuer à la protection de la période électorale, y compris pendant la période précédant et suivant les élections.
L’ambassadeur Adandozan a plaidé pour la surveillance des informations trompeuses tout au long de l’élection, le renforcement de la résistance du pays à la manipulation de l’information, la contribution pour maintenir l’intégrité de l’information en démystifiant les contenus trompeurs et en fournissant des informations fiables et actualisées tout au long de la période électorale, et autres.
ACP/C.L.