Kinshasa, 25 juin 2025 (ACP).- La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a qualifié de « crime professionnel monstrueux » commis par les médias occidentaux pour leur silence dans le dossier de bombardements israélien sur l’Iran, ont rapporté les médias internationaux.
« Le silence des médias occidentaux face aux frappes israéliennes et américaines visant des sites nucléaires civils en Iran est crime professionnel monstrueux. Une escalade sans précédent dans l’Histoire de l’humanité, ignorée délibérément par la presse », a déclaré Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
Selon elle, des missiles ont été tirés directement contre des sites de stockage, de développement et de traitement de matériaux nucléaires dans le cadre d’un programme civil pacifique supervisé par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
La source a affirmé lors d’une intervention sur Radio Sputnik, cité la radiotélévision russe que le monde n’avait jamais assisté à une attaque ciblée de cette ampleur contre des infrastructures nucléaires non militaires, elle a accusé les médias occidentaux de détourner délibérément l’attention du public de cette transgression sans précédent.
La diplomate a rappelé que l’Iran coopère avec l’AIEA dans le cadre d’un programme strictement pacifique, et que ces frappes menées par les États-Unis constituent une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations Unies. Silence complice des médias et désinformation organisée Dans la nuit du 22 juin, trois sites iraniens – Natanz, Fordo et Ispahan – ont été ciblés par des frappes américaines. Washington a justifié l’opération en invoquant la nécessité d’entraver le prétendu « programme nucléaire militaire » de l’Iran, sans en fournir la moindre preuve.
Zakharova s’est indigné : « On dit qu’il reste un mois, un jour, trois ans… mais sur la base de quoi ? L’AIEA n’a jamais tenu de tels propos. » Elle a dressé un parallèle historique : le monde a connu Hiroshima, Tchernobyl, Fukushima, les bombes à uranium appauvri contre la Serbie… mais jamais, une attaque ciblée sur des installations nucléaires civiles reconnues comme pacifiques.
Condamnations internationales et riposte iranienne La réaction internationale n’a pas tardé : le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a qualifié l’attaque américaine « d’escalade dangereuse », mettant en garde contre les risques qu’elle représente pour la paix et la sécurité mondiales. La Russie et la Chine ont, de leur côté, condamné fermement les frappes.
Moscou, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, a dénoncé une violation évidente des résolutions de l’AIEA et du droit international. En riposte, l’Iran a adopté une loi restreignant l’accès de l’AIEA à ses installations, toute visite étant désormais conditionnée à l’aval du Conseil de sécurité nationale.
ACP/C.L.