Kinshasa, 21 mars 2025 (ACP).- Le gouvernement israélien a annoncé vendredi le limogeage du chef du « Shin Bet », l’agence de sécurité intérieure, Ronen Bar, ont rapporté les medias internationaux.
«Le gouvernement a approuvé à l’unanimité la proposition du premier ministre Benyamin Netanyahou de mettre fin au mandat de Ronen Bar, qui quittera ses fonctions lorsque son successeur sera nommé ou au plus tard le 10 avril », a annoncé le bureau du premier ministre.
Ronen Bar, dont l’annonce du renvoi a provoqué des manifestations, a assuré qu’il se défendrait devant les «instances appropriées», ce qui laisse présager une bataille judiciaire avec l’exécutif. Une lettre du premier ministre aux membres du gouvernement a évoqué une perte de confiance professionnelle et personnelle persistante entre le premier ministre et le directeur du service, qui empêche le gouvernement et le premier ministre d’exercer efficacement leurs pouvoirs. Ce qui porte atteinte aux capacités opérationnelles du service et à la gouvernance de l’État.
«Cette perte de confiance (…) s’est consolidée au cours de la guerre, au-delà de l’échec opérationnel du 7-Octobre, et en particulier ces derniers mois», a poursuivi la source.
Ronen Bar, nommé en octobre 2021 pour un mandat de cinq ans, avait, dès avant la décision, assuré qu’il se défendrait devant les «instances appropriées».
Les raisons de son limogeage sont basées sur «l’intérêt personnel» et ont pour but d’«empêcher les enquêtes sur les événements qui ont conduit au 7-Octobre et sur d’autres graves affaires examinées actuellement par le Shin Bet.»
Des failles dans la collecte de renseignements
Par ailleurs, l’annonce dimanche de sa future révocation avait provoqué la colère de l’opposition et entraîné des manifestations qui ont dénoncé une «menace contre la démocratie» et accusé Netanyahou de vouloir concentrer le pouvoir.
Plusieurs milliers de personnes ont bravé la pluie et le vent pour manifester devant la résidence privée de Netanyahou à Jérusalem, puis devant la Knesset, le Parlement israélien, où les ministres étaient réunis.
Ronen Bar avait déjà laissé entendre qu’il démissionnerait avant la fin de son mandat, mais selon ses termes et en assumant la responsabilité de l’échec de son agence à prévenir l’attaque.
Une enquête interne du Shin Bet, rendue publique le 4 mars, a reconnu des failles dans la collecte de renseignements qui auraient pu alerter les autorités. Elle a aussi critiqué l’exécutif, et Benyamin Netanyahou indirectement, jugeant que la politique d’apaisement face au mouvement islamiste palestinien ces dernières années avait «permis au Hamas de bâtir un impressionnant arsenal militaire».
La révocation de Ronen Bar intervient après le lancement mardi par l’armée israélienne d’une série de bombardements massifs et meurtriers, après deux mois de trêve et d’opérations terrestres dans la bande de Gaza.
Netanyahou a pris la responsabilité de ces opérations militaires, destinées, selon lui, à faire pression sur le Hamas afin qu’il libère les 58 otages encore détenus dans le territoire. Dans une rare critique envers le premier ministre, le président israélien Isaac Herzog s’est dit jeudi inquiet de la reprise des frappes alors que le pays traverse une crise qui pourrait mettre à mal la «résilience nationale».
La Cour suprême israélienne a suspendu la décision du gouvernement de destituer le chef du Shin Bet, Ronen Bar, afin de pouvoir examiner les recours dont elle a été saisie contre son limogeage.
«Il est ordonné par la présente une mesure provisoire suspendant l’effet de la décision objet des recours jusqu’à ce qu’une autre décision soit rendue par la Cour», a indiqué la décision des juges.
La Cour prévoit de tenir des audiences pour examiner, d’ici au 8 avril, cinq recours déposés contre la décision annoncée dans la nuit par l’exécutif de révoquer M. Bar, chef de l’agence de la sécurité intérieure.
La Cour suprême suspend la décision du gouvernement de destituer le chef du Shin Bet
La Cour suprême israélienne a suspendu la décision du gouvernement de destituer le chef du Shin Bet, Ronen Bar, afin de pouvoir examiner les recours dont elle a été saisie contre son limogeage.
«Il est ordonné par la présente une mesure provisoire suspendant l’effet de la décision objet des recours jusqu’à ce qu’une autre décision soit rendue par la Cour», a indiqué la décision des juges.
La Cour prévoit de tenir des audiences pour examiner, d’ici au 8 avril, cinq recours déposés contre la décision annoncée dans la nuit par l’exécutif de révoquer M. Bar, chef de l’agence de la sécurité intérieure. ACP/JF