Kinshasa, 08 décembre 2025 (ACP).- Les 11 membres du gouvernement calédonien ont validé mercredi l’élection de leur président Alcide Ponga, issu du mouvement Le Rassemblement-Les Républicains(LR), après une première tentative infructueuse mardi dernier, a appris l’ACP des médias internationaux.
«Alcide Ponga a recueilli six voix, son concurrent Samuel Hnepeune trois voix, l’Union nationale pour l’indépendance qui dispose de deux sièges a choisi de s’abstenir, par conséquent l’élection est validée», a déclaré la source.
Maire depuis 2014 de la petite commune minière de Kouaoua, sur la Côte Est de l’île principale, il est aussi président du Rassemblement-LR depuis le 21 avril dernier.
Les textes prévoient que l’exécutif, collégial, représente exactement les équilibres au Congrès, l’assemblée délibérante du territoire.
Il est le premier Kanak à occuper cette fonction et a également mené la liste de droite et de centre non-indépendantiste « Agissons pour le Nord » lors des élections provinciales de 2019, lui permettant de faire son entrée au Congrès, l’assemblée délibérante du territoire.
Diplômé de sciences politiques, Alcide Ponga, 49 ans, a effectué sa carrière dans la mine, un secteur-clé aujourd’hui en grande difficulté, mais qui reste le premier pourvoyeur d’emploi privé dans l’archipel. Il a d’abord occupé des postes administratifs à la Société Le Nickel (SLN) avant de travailler chez Koniambo Nickel SAS (KNS), où il a été en charge des affaires extérieures jusqu’à sa fermeture en août 2024.
Alcide Ponga succède à Louis Mapou
Il succède à l’indépendantiste Louis Mapou, dont le gouvernement a été renversé le 24 décembre avec le départ du parti de centre-droit Calédonie ensemble.
Pour reconstruire le pays suite aux violentes émeutes du printemps, Louis Mapou avait accepté l’aide de l’État, mais sous forme de prêt ou d’avance remboursable; une condition jugée inacceptable par le parti Calédonie ensemble, qui s’était retiré du gouvernement, entraînant de facto sa chute.
Par conséquent, l’économie de l’archipel a été mise à terre par l’insurrection qui a débuté le 13 mai dernier, après l’adoption par l’Assemblée nationale à Paris d’une réforme très controversée du corps électoral calédonien.
Située à 17 000 kilomètres de Paris, la Nouvelle-Calédonie a été meurtrie en 2024 par six mois de tensions insurrectionnelles, sur fond de contestation indépendantiste du corps électoral aux élections provinciales, cruciales pour le territoire.
Les troubles ont coûté la vie à 14 personnes et fait plus de 2 milliards d’euros de dégâts occasionnant le report du scrutin, qui devait initialement avoir lieu en 2024, va se tenir fin 2025.
ACP/C.L.