Proche-Orient: les frappes israéliennes causent le déplacement de près d’un million des libanais (Premier ministre)

Kinshasa 29 septembre 2024 (ACP).- Le premier ministre libanais Najib Mikati a affirmé dimanche, lors d’une conférence de presse à Beyrouth que près d’un million de la population sont déplacées à cause  des frappes israéliennes, ce qui équivaudrait à un sixième de la population totale, a appris l’ACP de source officielle, citée par les medias internationaux.

«Près d’un million de la population sont déplacées à cause  des frappes israéliennes. Il s’agit du plus grand déplacement de l’histoire du Liban », a déclaré Nagib Mikati, premier ministre Libanais.

De son côté, l’armée libanaise a appelé, dans un communiqué, la population à préserver l’unité nationale et la paix civile au sein du pays, après des tensions communautaires en raison des frappes israéliennes.

« Nous appelons la population à préserver l’unité nationale  et la paix civile malgré les frappes israéliennes et la mort de Hassan Nasrallah vendredi dernier », a précisé le communiqué.

« Le Liban fait face à une hausse de tensions entre communautés en raison du déplacement massif de la population fuyant les frappes israéliennes » a-t-il ajouté.

Cette intervention survient alors que des dizaines de milliers de déplacés fuyant aux bombardements israéliens tentent de trouver refuge dans d’autres régions du Liban.

L’appel de l’armée libanaise intervient également après la multiplication des frictions des habitants de certaines régions et des déplacés chiites. Après les raids massifs de vendredi sur la banlieue sud de Beyrouth, des dizaines de milliers de personnes sont venus grossir les rangs des déplacés.

L’armée a déployé des véhicules blindés et des dizaines de soldats sur l’ancienne ligne de démarcation qui coupait Beyrouth en deux durant la guerre civile. Des militaires ont également été postés devant des points névralgiques dans la capitale et dans d’autres villes du pays.

Des incidents entre communautés

Les familles en détresse sont accueillies dans des écoles, des bâtiments publics et des centres sportifs, parfois dans des couvents et des mosquées. Des incidents ont éclaté dans certaines régions, notamment chrétiennes, où les déplacés ne sont pas toujours les bienvenus.

Dans son communiqué, l’armée appelle « les citoyens à préserver l’unité nationale et à ne pas être entraînés dans des actions susceptibles d’affecter la paix civile en cette période dangereuse ». 

ACP/C.L.

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