Sécurité et développement de l’Afrique : l’Algérie est fidèle à son approche holistique

Kinshasa, 4 décembre 2024 (ACP).- Après avoir organisé avec brio, en étroite coordination avec la Commission de l’Union africaine, le 11ème Séminaire ministériel de haut niveau sur la sécurité et la paix en Afrique, qui vient de se dérouler à Oran, les 1er et 2 décembre courant, ancrant les démarches du continent africain quant à l’adoption de solutions africaines aux problèmes sécuritaires africains, l’Algérie s’apprête demain, 5 décembre 2024, à accueillir à Alger les travaux de la troisième édition de la Conférence ministérielle africaine des startups, qui se poursuivront jusqu’au 7 décembre 2024.

Consciente de grands enjeux de ces deux rencontres ministérielles africaines, la République Démocratique du Congo a réagi favorablement aux invitations qui lui ont été adressées pour y participer.

La délégation congolaise au Séminaire de haut niveau d’Oran était conduite par le Secrétaire Général aux Affaires Etrangères, représentant S.E. Mme la Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères, Coopération Internationale et Francophonie (cette dernière accompagne le Chef d’Etat congolais dans son déplacement en cours à Luanda). 

Aux travaux de la Conférence ministérielle africaine des startups, une forte délégation de huit membres a été, également, dépêchée à Alger, conduite par le Secrétaire Général, représentant M. le Ministre des Postes, Télécommunications et Numérique (PTN).

En organisant ces deux évènements, l’Algérie affirme, encore une fois, sa détermination à participer activement à la stabilisation et le développement du continent africain à la faveur de la prévention, la gestion et le règlement des conflits armés qui continuent d’affecter de nombreuses régions d’Afrique, empêchant le bon parachèvement du processus de l’intégration continentale, et à travers, également, la dynamisation de l’entreprenariat de la petite entreprise, à l’effet de consolider l’ambition d’atteindre la diversification des économies africaines.   

Le Séminaire de haut niveau d’Oran a surtout permis de rappeler que  « nul ne peut comprendre la situation de l’Afrique mieux que les Africains eux-mêmes et nul ne peut réaliser les besoins de l’Afrique mieux que les africains eux-mêmes et nul ne veut du bien à l’Afrique mieux que les Africains », tel que cela a été souligné par S.E. M. Ahmed ATTAF, Ministre d’État, Ministre des Affaires Etrangères, de la Communauté Nationale à l’Etranger et des Affaires Africaines, dans son discours de clôture.

Il a, en outre, tenu à rappeler que « l’Algérie en tant que membre non permanent au Conseil de Sécurité, s’est engagée à consacrer son mandat pour porter haut la voix de l’Afrique, plaider pour ses préoccupations, défendre ses priorités et soutenir ses causes ».  

Le Chef de la diplomatie algérienne a poursuivi : « Nous vivons dans un monde où l’on cherche à neutraliser les organisations internationales, en particulier les Nations Unies, et à occulter leur rôle dans la résolution des conflits, crises et guerres qui pèsent lourdement sur l’humanité, et où l’on cherche, enfin, à imposer le recours excessif à la force, à institutionnaliser la politique du deux poids, deux mesures, et à promouvoir une logique unilatérale et isolationniste»,  citant particulièrement le cas du génocide subi par le peuple palestinien qui illustre, à lui seul, toutes ces transformations dangereuses qui affectent actuellement les relations internationales.

Il convient de rappeler dans ce cadre que lors du discours prononcé à l’occasion de la récente célébration du 70ème anniversaire du déclenchement de la révolution algérienne, l’Ambassadeur d’Algérie à Kinshasa, S.E. M. Mohamed Yazid Bouzid, a de son coté, réitéré avec force une telle détermination.

Il a déclaré  dans son discours à cette occasion: « Etant pays membre non-permanent du Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies, l’Algérie à l’opportunité et l’aura également en 2025, de mettre l’accent sur les principes qui animent ses positions, connues et reconnues pour leur constance et leur consistance, envers les principales problématiques qui secouent le monde, en rappelant son ferme attachement à la force de la légalité internationale et du multilatéralisme, ainsi qu’à la légitimité qui se dégage des lutte et des causes justes ».

«  Mon pays poursuivra inlassablement sa lutte au service de la paix et de la sécurité internationales que ce soit au Conseil de Sécurité de l’ONU en 2025, au Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine (CPS) où l’Algérie compte reprendre sa place de pays membre au titre du mandat 2025-2028, lors des élections qui se tiendront à l’occasion de le 38ème session ordinaire  de la conférence des Chef d’Etat et de Gouvernements de l’UA en février 2025 à Addis-Abeba, ainsi qu’au  et au sein du de la Commission de l’Union africaine car l’Algérie a présenté une candidate, en l’occurrence Mme Selma Malika HADDADI, qui a des atouts très solides pour conquérir le poste de Vice-président de cette Commission, pour la mandat 2025-2029, au titre de la région de l’Afrique du Nord, à l’occasion des élections qui se tiendront lors du  même Sommet de l’UA en février 2025 », a ajouté l’Ambassadeur.

Lors de la 11ème session du Séminaire de haut niveau d’Oran un accent particulier a été mis sur la poursuite des efforts visant la correction de « l’injustice historique infligée au continent », ainsi que sur la lutte contre le terrorisme qui demeure la plus grande menace à la sécurité et à la stabilité de l’Afrique.

 Le Chef de la diplomatie algérienne a mis en exergue la nécessité que le continent africain réadapte ses priorités et ses stratégies, tout en affirmant que l’engagement de l’Algérie « pour la coordination des efforts continentales dans le domaine de lutte contre le terrorisme sous la direction de M. le Président de la République, Abdelmadjid TEBBOUNE, en sa qualité de Coordonnateur de l’Union africaine (UA) sur la prévention et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent ».  

A travers l’organisation de la troisième session de la Conférence ministérielle africaine des startups, l’Algérie affirme, par ailleurs, que la base solide permettant la durabilité de la stabilité en Afrique passe impérativement par la consolidation des économies africaines et l’implication de ses compétences juvéniles dans le lancement des startups et des petites et moyennes entreprises créatrices de richesses et d’emplois.

La conférence constituera indubitablement une occasion de tirer profit du dynamisme que connait le secteur des startups en Algérie où pas moins de 8000 startups ont été enregistrées, avec environ 2000 startups ayant obtenu leurs labels après avoir fait leurs preuves en termes de concepts innovants.

Le thème principal lors de cette conférence sera l’intelligence artificielle. Une Exposition des startups devrait drainer pas moins de 500 participants, permettant ainsi un brassage d’expériences et des bonnes pratiques, avec un effet d’émulation certain au bénéfice des jeunes pousses africaines.

ACP/C.L.

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