Assemblées annuelles BM-FMI : quatre principes arrêtés pour la coopération mondiale (communiqué conjoint)

Marrakech, 12 octobre 2023 (ACP).- Le renforcement et la modernisation de la coopération mondiale, en renforçant le système monétaire international et ses règles, est l’un des quatre principes arrêtés par la BM et le FMI, au cours de leurs assemblées annuelles en cours à Marrakesh, au Maroc, Nord de l’Afrique.

« Renforcer, moderniser la coopération mondiale par le renforcement du  système monétaire international et ses règles, conventions et institutions, pour répondre aux besoins des pays et faciliter le commerce, les paiements et les investissements internationaux fait partie des quatre principes de Marrakech pour la coopération mondiale », a-t-on lu dans une déclaration conjointe.

Ce document a été signé entre le président de la Banque mondiale, Ajay Banga, la directrice générale du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva, la ministre de l’Économie et des Finances du Maroc, Nadia Fettah, et le gouverneur de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri.



Outre ce premier principe, il y a également la dynamisation de la croissance inclusive et durable ; la résilience en capacités institutionnelles par la création des institutions et des cadres d’action publique plus solides avec le soutien des organisations internationales et le soutien aux réformes porteuses de transformation.

Le premier principe s’intéresse aux normes structurelles favorables à la croissance ; la promotion des réformes structurelles favorables à la croissance pour renforcer la gouvernance;  la  diversification de l’économie en stimulant la mobilisation des ressources intérieures, en augmentant la fourniture des ressources concessionnelles et en les utilisant de manière efficace, en tirant parti des ressources des bailleurs de fonds,  la lutte contre les fragilités en utilisant efficacement les mécanismes de soutien aux pays en situation de fragilité ou de conflit et en s’attaquant conjointement aux raisons de l’insécurité alimentaire et énergétique mondiale.


Quant au second principe, il prône la résilience en capacités institutionnelles par la création des institutions et des cadres d’action publique plus solides avec le soutien des organisations internationales et le maintien de la stabilité extérieure en appliquant des politiques macroéconomiques avisées, tout en évitant les retombées perturbatrices sur les autres pays.


Ce principe vise également à renforcer les cadres de gestion et de résolution de la dette publique en améliorant la gestion de la dette extérieure et intérieure et en rendant les processus de restructuration de la dette plus efficaces et plus rapides; à améliorer la préparation aux crises mondiales et leur atténuation en augmentant la résilience des chaînes d’approvisionnement, en améliorant la préparation aux pandémies, en renforçant les secteurs financiers, en apportant des ajustements macroéconomiques à temps opportun, en mettant en place une protection sociale adaptée et en consolidant le dispositif mondial de sécurité financière.


Il préconise également de dissocier la croissance et les risques climatiques en développant les capacités de gestion et de mise en œuvre de stratégies rentables de réduction et de planification des risques de catastrophe, en favorisant la construction et l’entretien d’infrastructures résilientes face aux chocs climatiques et aux catastrophes, en soutenant les initiatives régionales visant à réduire les risques écologiques susceptibles de conduire à des migrations forcées, notamment en préservant la biodiversité, et en encourageant les pratiques de gestion durable des terres et de l’eau.


Des réformes porteuses

Quant au troisième principe concernant le soutien aux réformes porteuses de transformation, il vise à accélérer  la transition verte grâce aux efforts déterminés de tous les pays pour faire progresser la décarbonisation de leur économie sur la base des principes de l’Accord de Paris, tout en garantissant la sécurité énergétique tout au long de la transition; accompagner les transformations technologiques pour éviter la fragmentation numérique, combler le fossé numérique, faciliter la création de systèmes de paiement nationaux et internationaux modernisés et efficaces, et favoriser l’inclusion financière.

Parallèlement à cela, il y a des réglementations harmonisées au niveau international sur les cryptoactifs, la protection des données, la cybersécurité et l’intelligence artificielle qui doivent également être élaborées.


Ce principe vise aussi l’amélioration des systèmes de santé et leur degré de préparation grâce à un travail collaboratif visant à renforcer la sécurité sanitaire mondiale en améliorant la couverture santé universelle, en renforçant les systèmes de santé et en établissant des mécanismes mondiaux pour garantir un accès équitable aux vaccins et aux médicaments.

Promouvoir un enseignement équitable de qualité pour appuyer les efforts mondiaux qui vont dans ce sens pour le plus grand nombre, élargir l’accès à l’enseignement dès la petite enfance, au primaire et au secondaire, et améliorer la qualité de l’instruction pour garantir les apprentissages en classe; contribuer à l’égalité entre les sexes pour multiplier et faciliter les opportunités économiques des femmes, leur donner les moyens d’agir et reconnaître leur leadership font aussi partie des objectifs de ce principe.

Renforcement du système commercial multilatéral

 S’agissant du dernier principe relatif au renforcement et à la modernisation de la coopération mondiale, il est stipulé que cela se fera par le renforcement du système commercial multilatéral pour soutenir la coopération et la croissance économiques mondiales, en veillant à ce qu’il soit fondé sur des règles non discriminatoire, juste, ouverte, inclusive, durable, transparente et dotée de mécanismes efficaces de règlement des différends.


Il prêche aussi le renforcement de la collaboration, car la Banque mondiale et le FMI sont déterminés à travailler en étroite collaboration et avec leurs partenaires pour aider les pays membres à relever les défis et à tirer parti des opportunités qui se présentent.

« A l’heure où la communauté internationale se réunit à Marrakesh au Maroc, nous devons rester solidaires et unis afin de protéger notre prospérité future et mettre fin à l’extrême pauvreté. Les perspectives de croissance mondiale à moyen terme sont à leur niveau le plus bas depuis des décennies », a ajouté le communiqué.

Selon la source, les effets néfastes des crises successives sont de plus en plus visibles, au moment même où de nombreux pays luttent contre une inflation élevée, un fort    endettement et d’importants déficits de financement pour fournir des services de base, soutenir des infrastructures et l’action climatique, et réduire la pauvreté, inégalités et les fragilités qui s’accentuent. ACP/ODM

Fil d'actualités

Sur le même sujet