Kinshasa, 21 juin 2024(ACP)- Les travailleurs congolais des entreprises minières doivent être traités proportionnellement à la valeur des minerais de la République démocratique du Congo, a appris l’ACP vendredi d’un entretien.
« Les travailleurs congolais œuvrant dans les entreprises minières doivent être traités proportionnellement à la valeur de nos minerais. On ne peut pas accepter que les expatriés qui exploitent nos minerais, exploitent également notre population », a déclaré Serge Chembo Nkonde, député national, peu avant son embarcation à l’aéroport de N’djili pour Lubumbashi. Si réellement un constat est fait que le traitement des congolais n’est pas respecté, les ministres sectoriels, à savoir le ministre de l’emploi et celui des mines, vont être interpellés pour non-respect des codes du travail et minier en vigueur en RDC, a-t-il dit. « La RDC, un pays scandaleusement riche en minerais. Quand on voit les rémunérations des travailleurs dans les mines, ça ne correspond pas à nos richesses minières. C’est un problème pour lequel nous devons lutter en tant qu’élu du peuple et des résolutions doivent être trouvées de manière sociale et politique » a renchéri le député.
Par ailleurs, l’élu de Sakania, dans la province du Haut-Katanga, a dénoncé les mauvaises conditions du travail, auxquelles, sont soumises les populations de cette partie du pays dans l’exploitation minière. « Quand les mines sont mal exploitées, Il y a la faune et la flore qui sont détruit. Sur le plan environnemental, on doit avoir un œil regardant pour que nos rivières ne tarissent pas, ne soient pas polluées. Et cela est prévu dans le code minier », a-t-il précisé.
Le député Chembo a fait état également du sérieux problème d’environnement dans le territoire de Sakania, où les cours d’eau, la faune et la flore ont séché, à cause de l’exploitation des mines, soulignant que du coup, la population est confrontée à un sérieux problème d’eau. « L’eau est devenue une denrée très rare dans le territoire de Sakania », a-t-il regretté. Cet élu a affirmé que son déplacement pour Sakania va lui permettre de constater cette situation, afin d’en faire un rapport parlementaire, avant d’envisager l’interpellation des ministres concernés. « Quand un peuple autochtone est puni sur le plan naturel (environnemental/, Il y a un prix à payer, ils doivent être dédommagé », a estimé le député, en préconisant des dédommagements, avant de s’interroger sur le sort des populations victimes. ACP/