Kinshasa, 2 octobre 2024 (ACP).- Deux milliards huit cent millions de personnes n’ont pas accès à une alimentation saine pour faute des moyens, a déclaré le directeur général de la FAO, dans un document relayé par la représentation de cette institution à Kinshasa, en République démocratique du Congo, reçu mercredi à l’ACP.
« Plus de 2,8 milliards de personnes n’ont pas les moyens de s’alimenter sainement, et c’est l’une des principales causes de toutes les formes de malnutrition », a-t-on lu dans le document. Selon le directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, cité dans ce document, près d’un tiers de la population mondiale ne consomme pas les nutriments et les micronutriments dont elle a besoin pour se développer et, dans certains cas, pour survivre.
Ainsi, a-t-il dit, la qualité de vie pour environ la moitié des habitants de la planète doit être améliorée de toute urgence. « Pour le bien commun, une plus grande diversité d’aliments nutritifs et abordables devrait être présente dans nos champs, dans nos filets de pêche, sur nos marchés et sur nos tables », a fait savoir le directeur général de la FAO dans ce document.
Il a souligné que l’enjeu n’est pas seulement de répondre aux besoins nutritionnels de la population, mais aussi de veiller à ce que nos systèmes agroalimentaires soient efficaces, inclusifs, résilients et durables, afin qu’ils puissent respecter les cultures alimentaires traditionnelles et une alimentation saine en s’appuyant sur la science, sans déroger aux préférences personnelles.
Le rôle de la FAO
L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) joue un rôle important pour faire du droit aux aliments une réalité, malgré toute une série de défis. « Dans les zones de conflit, l’accès aux aliments est entravé, ce qui provoque de la malnutrition et de la faim. Dans ces zones et dans d’autres points névralgiques de la faim, la FAO s’attache à reconstruire les infrastructures agricoles, afin d’assurer la disponibilité et l’accessibilité des aliments pour assurer la sécurité alimentaire à long terme, en utilisant tous les outils et canaux possibles », a-t-on fait savoir.
En plus de ces interventions d’urgence, rapporte le document, certains programmes clés de l’Agence comme l’initiative « Main dans la main », « un pays, un produit prioritaire», l’économie bleue et les programmes de coopération technique ont également pour objectif la sécurité alimentaire et la nutrition à moyen et à long terme dans toute une série de pays.
Par ailleurs, le directeur général de la FAO a indiqué que dans beaucoup de régions, les changements de régime alimentaire et la concentration des marchés provoqués par la mondialisation ont aggravé les problèmes de santé, notamment l’obésité et le diabète.
Une action collective s’impose
Pour la FAO, les gouvernements ne sont pas les seuls à s’engager dans cette bataille, mais il faut la collaboration de tous les secteurs et de tous les partenaires au niveau mondial. « Qu’il s’agisse des gouvernements, du secteur privé, du milieu universitaire, de la société civile ou des individus, l’action collective peut, en effet, être le moteur de changements profonds », a-t-on lu dans ce document, ajoutant que la jeunesse est particulièrement concernée, car un avenir sûr sur le plan alimentaire fait partie de ses droits.
Cette année, le monde entier célèbre la Journée mondiale de l’alimentation sous le thème : « Le droit aux aliments au service d’une vie et d’un avenir meilleurs». Cette thématique rappelle opportunément le droit de chaque personne à une alimentation adéquate.
A l’occasion, la FAO réitère son engagement à construire des systèmes agroalimentaires plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables qui respectent le droit de chacun à une alimentation variée et nutritive.
« Ensemble, nous pouvons retrouver le chemin qui mène à la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030, qui est notre promesse collective d’agir pour l’humanité, pour la planète et pour la prospérité. Pour ce faire, nous pouvons transformer les systèmes agroalimentaires mondiaux, afin d’opérer les quatre améliorations, qui concernent la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie, en ne laissant personne de côté », a conclu la source. ACP/