Kinshasa, 11 mars 2025 (ACP).- Le franc congolais, monnaie de la République démocratique du Congo, a connu une relative stabilité sur le marché interbancaire au 28 février 2025, en s’établissant à 2.856,10 CDF le dollar américain, à son niveau du 21 février courant, selon la note de conjoncture économique de la Banque centrale du Congo (BCC) consultée mardi par l’ACP.
« Au 28 février 2025, le cours indicatif s’est globalement stabilisé à son niveau du 21 février courant, soit 2 856,10 CDF le dollar américain. Au parallèle, le franc congolais s’est légèrement déprécié de 0,13 %, en rythme hebdomadaire, situant le cours à 2 886,25 CDF », a-t-on lu.
La source a relevé que depuis le mois de mai 2024, le taux de change sur les deux segments a fluctué dans le plateau de 2 800 CDF le dollar américain. Toute chose restant égale par ailleurs, en cumul annuel, le franc congolais s’est déprécié de 0,37% à l’indicatif et de 0,67% au parallèle à fin décembre 2024.
Par ailleurs, les réserves internationales se sont situées à 6.027,46 millions d’USD au 27 février 2025, représentant 13 mois d’importations des biens et services.
La note a souligné que la période sous examen a été caractérisée par une relative stabilité du taux de change de la monnaie nationale tant au niveau du segment officiel que parallèle, un maintien du niveau des réserves internationales, et une évolution divergente des cours mondiaux de principaux produits de base intéressant la RDC.
Il convient de rappeler que la dépréciation de la monnaie nationale par rapport au dollar américain a été provoquée par plusieurs facteurs à savoir, une forte demande de dollars pour les importations et les paiements internationaux; une situation économique du pays fragile par des défis structurels et politiques; la rareté des devises étrangères sur le marché de change; l’extraversion de l’économie congolaise et le déficit de l’appareil productif.
La croissance économique soutenue par le dynamisme des industries extractives
Par ailleurs, la source précise que la conjoncture économique intérieure reste marquée par la poursuite d’une relative stabilité tant sur le marché des biens et services que sur celui des changes, attribuable à une meilleure coordination des politiques budgétaire et monétaire.
D’après les dernières estimations sur base des réalisations de production à fin décembre, le PIB réel a progressé de 7,9 % en 2024 contre 8,6 % en 2023. En outre, cette croissance reste soutenue par le dynamisme des industries extractives, attesté par une hausse de 15,5 % de l’activité de la branche Extraction, après celle de 18,2 % en 2023.
S’agissant des activités dans le secteur non extractif, elles ont progressé de 3,2 % en 2024 contre 3,5 % l’année précédente, soutenue par les activités des « Transports et télécommunication », « Industries manufacturières » et « Commerce », qui se sont respectivement amélioré de 6,5 %, 2,6 % et 2,4 %.
La croissance de la branche « Transports et télécommunication » est tirée par la sous-branche « Télécommunication », laquelle a enregistré une hausse de 9,9 % en 2024 contre 7,2 % en 2023.
Cette évolution est essentiellement attribuable à l’accroissement de la consommation de l’internet et des paiements par téléphonie mobile, dopés par une multiplicité d’offres promotionnelles dans ce secteur.
Quant aux industries manufacturières, le maintien du dynamisme est porté par les activités des « Industries alimentaires, boissons et tabac », expliqué par l’effort consenti dans la mise en œuvre de la zone économique spéciale de Maluku.
ACP/UKB