Finances publiques : la fin des rétrocommissions, l’un des fondamentaux d’un État prospère (Un économiste)

Kinshasa, 17 avril 2025(ACP).- La fin des rétrocommissions, a été présentée jeudi  par un professeur en économie comme l’un des fondamentaux d’un État prospère dans la gestion des finances publiques lors d’un entretien jeudi avec l’ACP à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.

«La mobilisation massifiée des recettes, la fin des rétrocommissions dans les travaux des infrastructures, sont des fondamentaux d’un État prospère en temps de guerre », a déclaré Godé Mpoyi, professeur en économie et député national tout ajoutant qu’elles peuvent constituer un risque économique, social et politique.

Il a soulevé qu’il existe bien d’autres maux qui rongent la gestion des finances publiques de la RDC, notamment la stabilité artificielle de la monnaie, la surfacturation des travaux des voiries, les arriérés des salaires et la faible capacité de mobilisation des recettes, ceux-ci, selon lui, hypothèquent l’avenir de la nation. 

« Toute paie tardive expose le salarié aux intérêts du cambiste, détériore sa santé via le stress. Elle diminue la demande globale, au point d’amenuiser l’assiette fiscale et brise la cohésion nationale », a expliqué le professeur. 

« L’utilité de l’inutilité a dépassé les limites de la décence », a-t-il poursuivi, tout en appelant à l’arrêt  de toutes ces pratiques qui mettent en mal la gestion des finances publiques.

Le commerce international définit la rétrocommission comme une action pour un intermédiaire de rétrocéder une partie des commissions qu’on lui a payée ; la somme d’argent ainsi rétrocédée, a-t-on noté.

ACP/C.L.

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