Kinshasa, 24 mars 2024 (ACP).- La première usine de fabrication des cure-dents made in Congo à base des bambous d’une société installée à Kinshasa Capitale de la République démocratique du Congo, a été inaugurée samedi à Kinshasa par le ministre de l’Industrie, et son collègue de l’Entrepreneuriat, petites et moyennes entreprises (EPME), a appris l’ACP de source officielle.
« Nous venons d’inaugurer, moi avec mon collègue du ministère des EPME la première usine de fabrication des cure-dents made in Congo à base des bambous de la société Everything services installée dans la commune de Limeté », a déclaré le ministre de l’Industrie Julien Paluku Kahongya
Avec sa capacité de production de 3.000 boîtes par jour, cette usine vient contribuer à la réduction des importations des biens pour répondre aux besoins primaires et donner ainsi le démarrage du développement de la chaîne de valeur des bambous en République Démocratique du Congo.
L’installation de cette société s’inscrit également dans le cadre du développement de la Zone économique spéciale de Kin Malebo qui sera spécialisée dans la transformation du bois, a fait savoir le ministre de l’Industrie.
Jetant des fleurs à la promotrice de cette usine de fabrication des cure-dents, avec sa marque » 243 CURE- DENT », Leaticia Mayo Mpanga, le ministre Julien Paluku Kahongya a promis l’accompagnement du Fonds de promotion de l’industrie (FPI) pour accroître sa capacité de production.
De son côté, le ministre de l’Entrepreneuriat, petites et moyennes entreprises-PME, Désiré Birihanze a, quant lui, appelé les jeunes entrepreneurs à plus d’initiatives , car ils ne seront plus soumis à la présentation d’une garantie ou une hypothèque avant le financement de leurs différents projets grâce au protocoles d’accord signé dernièrement par le Fonds de promotion de l’industrie (FPI) et le Fonds de Garantie de l’Entrepreneuriat au Congo (FOGEC ).
L’entrepreneur, Leaticia Mayo Mpanga a félicité le Président de la République, Félix Tshisekedi et le gouvernement pour les différentes facilités dont son entreprise est bénéficiaire.
La récupération de l’indépendance économique (Ministre de l’EPME)

Troisieme à droite le DG de l’ANADEC, suivi du minitre de l’EPME et de l’Industrie en suite Mm laeticia Mboyo responsable de l’entreprise de cure dents
Pour sa part, le ministre de l’entrepreneuriat, petites et moyennes entreprises (EPME) Désiré Birihanze a fait savoir que l’heure est à la récupération de notre indépendance économique, invitant, à cet effet, les congolais à s’adonner à l’entrepreneuriat pour créer la richesse et des emplois.
« C’est une occasion pour moi aujourd’hui de dire aux jeunes, à nos maman et papas, à tous les entrepreneurs que l’heure est à la récupération de notre indépendance économique et cette indépendance commence par nous même le peuple congolais » a déclaré le ministre de EPME.
Il a fait savoir que, la présence du ministre de l’industrie au lancement de cette société veut démontrer que quand tout commence à la base, précisant qu’il faut faire accompagner son projet ou entreprise dès le départ par l’ANADEC et la FOGEC pour qu’elle ne s’arrête pas au niveau de la petite et moyenne entreprise, mais bénéficier des formations et tout avantage du gouvernement.
« Comme notre sœur a eu la chance d’être accompagnée par le ministre de l’industrie et moi-même, elle a déjà son industriel et elle deviendra très grande et internationale »
Selon le ministre de EPME, le gouvernement se met au servir du peuple, il va accompagner cette nouvelle entreprise privé congolaise qui vient de naître avec une capacité de produire par jour 3000 milles boîtes de cure-dents.
« Avec une telle quantité de production, si vous faites 20 jours l’entreprise aura plus d’un millions de franc congolais de chiffre d’affaires », a-t-il souligné, tout en les appelant de se forger de la souffrance qu’ils ont eu avant.
« La jeunesse sacrifiée, sans travail, il est temps de travailler, de créer d’emplois et que le gouvernement à travers nos structures est là pour vous accompagner selon la vision du Chef de l’Etat que je salut parce que nous avons vu aujourd’hui l’exemple de la concrétisation de sa vision », a renchéri le ministre.
Une idée motivée par l’utilisation des cure-dents importées
Cette idée de transformer les branches des bambous en cure dents pour soutenir le ménage congolais, a-t-elle fait savoir, est motivé par mon agrément des avantages du code des investissements reçu par l’ANAPI et d’un constant amer, celui d’utiliser des cure-dents importés.
« J’ai remarqué que, nous avons des grandes forêts, mais malheureusement nous continuons à importer les cure-dents, c’est ainsi que je me suis décidé de me lancer et de me former. C’est alors qu’est né mon entreprise », a-t-elle déclaré.
Mme. Mbayo a expliqué, qu’elle a été parmi la vingtaine des startups que l’Agence nationale de la promotion de l’Industrie a accompagné pour participer à l’ « Annual Investment Meeting »(AIM) à Dubaï. Ils ont bénéficié d’une formation avec les incubateurs locaux avant d’aller défendre leurs projets à ce grand forum d’investissement.
Elle a par ailleurs, souligné, que le plus important, c’était l’agrément de son projet aux avantages du code des investissements, poursuivant, qu’avant, elle ne pensait pas qu’on pouvait bénéficier des exonérations en étant un jeune entrepreneur ayant un projet avec un faible coût d’investissement.
Mme. Laeticia Mboyo, a remercié l’Agence nationale de la promotion de l’Industrie pour leur franchise, et souhaite voir d’autres collègues entrepreneurs emboiter les pas auprès de cette agence afin de bénéficier d’un accompagnement adéquat pour leur projet.
Made in Congo
Laeticia Mbayo créatrice de la société 243 cure-dents, a relevé qu’avec une économie majoritairement extravertie, Il était inconcevable d’accepter que la RDC continue à importer la cure-dent tout en ayant les matières premières qui sont le bambou en abondance.
C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de mettre en place une unité de production made in Congo des cure-dents avec le soutien de l’ANADEC pour la formation et l’élaboration de notre business plan ordinaire. Cest ce business qui nous a permis de bénéficier de l’accompagnement de l’ANAPI, et l’accompagnement du FOGEC qui nous a octroyé un fonds de garantie qui nous a permis de commander nos machines en Chine.
« Nous avons également été accompagné par l’ANAPI qui nous a accordé un agrément auprès du code des investissements qui nous a ouvert la voie de bénéficier des fonds du FOGEC », a précisé Laeticia Mbayo.
Elle a tenu à dire qu’elle est une preuve de l’existence d’un accompagnement du gouvernement sans précédent en faveur des jeunes entrepreneurs en RDC, en soulignant que les résultats tant apprécié aujourd’hui est le fruit d’un travail collectif de tous ceux qui ont cru en une simple idée jusqu’à la rendre le projet concret et aujourd’hui toute une usine.
Les encouragements des Directeurs généraux
Pour sa part, M. Godefroy Kizaba Amkampese le directeur général de l’ANADEC a encouragé Mme Laetitia pour le lancement de son entreprise de « cure-dents 243 » en ce mois de l’entrepreneuriat féminin qui est organisé à la maison de l’entrepreneuriat de l’innovation.
« Nous ANADEC nous avons été un tremplin pour la réalisation, concrétisation de son projet par notre accompagnement. Nous sommes là et nous serons toujours là présent pour que son activité grandisse et que son activité prenne un véritable élan », a-t-il dit.
Il a indiqué qu’un entrepreneur a toujours été en quête des nouveautés et l’ANADEC est là pour les accompagner dans leur conquête.
Il a, à l’occasion, plaidé pour qu’une mesure gouvernementale soit prise par le gouvernement interdisant l’importation des cure-dents dans le sens de protéger cette entreprise naissante contre la concurrence déloyale et encourager l’entrepreneuriat.
« je peux vous demander de glisser lors des conseils des ministres d’interdire l’importation des cures dents et commencer déjà à acheter ces cure-dents dans les ministères, c’est un grand geste d’encouragement pour ce produit qui est petit mais costaud et qui nous rend le sourire », a conclu le directeur général de l’ANADEC.
Par ailleurs, M. Laurant Munzemba Directeur général de la FOGEC s’est déclaré une personne la plus heureuse d’être au lancement officiel de 243 cure-dents, soulignant que c’est avec ce genre de projet que nous existons et qui nous pourrons avoir de l’impact et dire qu’on a changé notre pays, son économie et surtout on a aidé à arrêter importation de ce produit si basique comme la cure-dent.
Il a expliqué que pour lui on ne tire pas de la fierté en accompagnant financièrement un entrepreneur pour monter une usine et voir que cet entrepreneur commence à importer les chaussures de Chine pour vendre et nous rembourser, pour moi on n’a pas droit d’être heureux ni à être content.
« Pour moi nous gagnons, nous réussissons quand le financement est donné pour une usine ; l’entrepreneuriat sert vraiment à celà ; pour moi le remboursement n’est pas l’élément le plus important », a-t-il conclu. ACP/C.L.