Bunia, 28 janvier 2021 (ACP).- La ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, fait face à une insécurité alimentaire caractérisée par la rareté des produits de première nécessité sur le marché et la montée des prix au quotidien, a constaté l’ACP.
A titre illustratif, un bassin de cossettes de manioc est passé de 6.000 (six mille) FC à 7.000 (sept mille) FC ; une botte de feuilles de manioc revient actuellement à 3.000 (trois mille) FC en lieu et place de 1.000 (mille) FC; un sac de charbon de braise est passé de 40.000 (quarante mille) FC à 45.000 (quarante-cinq mille) FC ; un régime de bananes plantain passe de 10.000 (dix mille) FC à 18.000 (dix-huit mille) FC ; une bouteille d’huile de palme revient à 1.500 (mille cinq cents) FC alors qu’elle se vendait à 2.000 (deux mille) FC ; même tableau pour les légumes et autres denrées alimentaires.
Parmi les raisons qui sont à la base de cette situation, certains observateurs estiment que l’activisme des groupes armés dans certaines localités se trouvant en territoire de Djugu et Irumu, pourvoyeuses de la ville de Bunia de plusieurs produits de première nécessité, a un impact néfaste sur la sécurité alimentaire des populations du chef-lieu de la province de l’Ituri.
Certains opérateurs économiques, quant à eux, affirment que le calme précaire qui s’observe sur les axes routiers qui mènent vers les localités approvisionnant la ville de Bunia en produits vivriers, ne rassurent pas les transporteurs qui fréquentent les différentes routes de desserte agricole. Il s’agit notamment des axes routiers Bunia-Kunda, Bunia-Komanda sur la RN4 où certains villages sont vidés de leurs habitants, Bunia-Mwanga ainsi que Bunia-Kotoni.
La solution durable à l’insécurité alimentaire se trouve dans les opérations militaires que l’armée nationale est en train de mener, dans le but de nettoyer ces zones de production agricole des éléments de forces négatives en errance, indique-t-on. ACP/ZNG/Awa
