Kinshasa, 05 avril 2025 (ACP).- La gabarie de l’axe routier Mbujimayi-Kabinda-Mbanga (280 km), inscrit dans le cadre du Projet d’appui à la connectivité et au transport en République démocratique du Congo, a été élargie à deux voies et deux bandes chacune, a annoncé le coordonnateur de la Cellule infrastructures, lors d’un entretien vendredi avec l’ACP.
« Sur instruction du Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, la cellule Infrastructuresdu ministère des Infrastructures et travaux publics est en train de préparer un avenant pour élargir l’axe routier Mbujimayi-Kabinda –Mbanga à deux voies deux bandes chacune dans la perspective de la création d’une autoroute entre la partie Centre et Est de la République démocratique du Congo en vue d’une bonne circulation des personnes et leurs biens », a déclaré Billy Tshibambe Nyembu, coordonnateur de la cellule Infrastructures.
Il a fait savoir, à cet effet, que l’accord de financement sera signé à fin mai ou début juin pour la matérialisation de ce projet dont la durée initiale a été de 36 mois.
Lancé le 28 décembre 2024, ce projet d’appui à la connectivité et au transport est exécuté par l’entreprise CHINA Jiangx international et Ghizhn Higaway Group tandis que le contrôle de la conformité des normes en génie civil est assuré par le bureau Projjetti.
Cependant, le niveau d’exécution financière des travaux à ce jour est de 25% sur les 500 millions de dollars américains affectés à la première phase dudit projet, soit de Mbujimayi-Kabinda-Mbanga (280 km) sur un linéaire total de 440 km pour un financement de 1.500 millions dollars américains.
Evoquant l’évolution physique des travaux, le coordonnateur Tshibambe a fait savoir que le groupement d’entreprises qui était en phase de mobilisation du matériel de chantier a terminé la construction des bases vies et d’ici le mois de mai, ce groupement d’entreprises va procéder à la réalisation des travaux physiques et les études techniques, économiques et environnementales et sociales pour la deuxième phase (Mbanga-Kasongo) bien qu’ayant accusé un retard.
Les activités prévues pour 2025 dans le cadre de la phase 1 de ce projet sont, entre autres, les travaux d’aménagement et de bitumage de la RN2, section Mbujimayi – Mbanga ( 280 km) en 2×2 voies, et section Butembo-Kanyabayonga (160 Km), les travaux de construction des ouvrages de drainage de l’aéroport de Goma et bien d’autres.
« Les études environnementales et sociales ainsi que techniques qui sont un préalable pour tous les projets financés par la Banque Mondiale sont à la base de ce retard dans l’exécution physique du projet », a dit le coordonnateur.
Le budget annuel et plan de travail 2025 adopté à près de 160 millions USD
Dans le cadre de ce projet, le coordonnateur de la Cellule Infrastructures a relevé que le Comité de pilotage du projet PACT a adopté mercredi le budget annuel et le plan de travail 2025 à 159.729,63 USD.
« Au terme de cette rencontre, les participants ont validé, moyennant amendements, le plan de travail et le budget annuel 2025 pour ce projet, chiffré à 159.729,63 USD », a-t-il dit.
Il a également indiqué qu’à cette occasion, Alexis Gisaro, ministre d’État en charge des Infrastructures et travaux publics, a insisté pour que l’année 2025 soit décisive, portée sur la progression des travaux de terrain et vers la réalisation de différentes prestations d’assistance technique prévues.
« J’aimerais ainsi inviter la Cellule Infrastructures à tout mettre en œuvre pour que le calendrier de mise en œuvre du projet soit respecté sur les 36 mois, tel que prévu au lancement du PACT, et ce, en préservant la qualité et les budgets », a-t-il déclaré.
Le ministre des Postes, télécommunications et nouvelles technologies de l’information et de la communication, Augustin Kibassa, a, dans sa prise de parole, plaidé pour que les moyens conséquents soient mis à la disposition de son ministère qui intervient dans ce projet dans la pose des fourreaux de la fibre optique.
Au-delà de l’investissement dans la construction des infrastructures, le projet vise aussi l’amélioration de la gouvernance et la transparence des secteurs de transports et de télécommunications, respectivement à travers le Fonds national d’entretien routier (FONER) et la Régies des voies aériennes (RVA).
ACP/UKB