Kinshasa, 2 février 2024 (ACP)-La République démocratique du Congo attend une hausse du produit intérieur brut de 4,8% en 2024 soit un ralentissement de 1,4 point par rapport à l’estimation de 2023, a appris vendredi l’ACP de la Banque centrale du Congo.
« Il est attendu une hausse du PIB réel de 4,8 % en 2024, soit un ralentissement de 1,4 point par rapport à l’estimation de 2023. La croissance de l’économie congolaise demeure ferme, en dépit d’un environnement interne et externe difficile.», a-t-on lu dans la note de conjoncture économique de la Banque centrale du Congo du 16 au 26 janvier.
Selon la source, cette croissance serait soutenue par le secteur primaire, à travers le dynamisme des industries extractives (mines).
Concernant l’inflation, elle devrait ralentir en 2024 à la faveur du maintien de l’orientation restrictive de la politique monétaire, conjugué à une politique budgétaire saine. A fin janvier 2024, l’inflation cumulée se situe à 1,38% contre 2,54% à la période correspondante de 2023 et une cible annuelle de 11,6%.
En rythme hebdomadaire, d’après la note, le taux d’inflation hebdomadaire s’est établi 0,33 % au cours de la quatrième semaine du mois contre 0,16 % la semaine précédente portant le cumul annuel à 1,38 %.
Le franc congolais se déprécie de1,3% à l’officiel
Par ailleurs, le franc congolais s’est déprécié de 1,3% sur le marché des changes officiel la semaine du 19 au 26 janvier2024 après une dépréciation de 1,4 %, la semaine avant. Au parallèle, après une appréciation de 1,8 % la semaine passée, le franc congolais s’est déprécié de 0,5 %.
Au cours de cette même période sous analyse, la gestion des finances publiques a été caractérisée par une mobilisation des recettes de 1.365,5 milliards de CDF par les régies financières. Les dépenses se sont chiffrées à 1.221,7 milliards de CDF.
Sur le plan monétaire, le dispositif instrumental de la politique monétaire demeure inchangé. Le taux directeur et les coefficients de la réserve obligatoire se maintiennent à leur niveau atteint depuis les mois de juin et août derniers.
Les fourchettes d’appels d’offres des Bons BCC continuent à connaitre des ajustements délibérés, guidés par la nécessité d’une modulation maximale de la liquidité.
Les perspectives à court terme
Au regard de la confiance des chefs d’entreprises quant aux perspectives à court terme, l’économie congolaise devrait demeurer sur le sentier d’une croissance forte. Sur le marché des biens et services, l’inflation hebdomadaire s’est accélérée d’une semaine à l’autre, dans un contexte des tensions sur le segment parallèle du marché des changes.
Les dernières prévisions effectuées par les services du FMI renseignent une croissance de 6,2 % attendue en 2023 contre 6,8 % initialement prévue. Cette révision à la baisse des perspectives de croissance s’expliquerait par le léger recul de la demande des produits miniers exportés par la RDC.
L’analyse sectorielle renseigne que la croissance de l’activité économique resterait essentiellement impulsée par l’activité dans le secteur primaire. ACP/Kayu