Le ministre des Finances compte instaurer  un contrôle sur la gestion des fonds  destiné à  l’entretien routier

Kinshasa 5 juillet 2021 (ACP)-Le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, compte  instaurer un système  de  contrôle obligatoire dans le circuit des fonds que le gouvernement débourse pour l’entretien et la modernisation des routes, en vue d’optimiser la régularité de l’opération d’entretien routier à travers toute l’étendue de la République démocratique du Congo (RDC),a appris l’ACP lundi du ministère des Finances.

il l’a fait savoir  vendredi 2 juillet, au cours d’une réunion qu’il a présidée conjointement avec le ministre d’Etat en charge des Infrastructures et travaux publics (ITP), la  vice-ministre des Finances,la directrice générale intérimaire du Fonds national d’entretien routier (FONER) ainsi que  l’Inspecteur général des Finances.

Selon la source, Nicolas Kazadi a indiqué que son ministère a résolu de travailler en étroite collaboration avec le ministère  des ITP, au travers une commission déjà mise en place pour juguler l’opacité dans la gestion de fonds destinés à l’entretien   des routes, soulignant  que  l’absence de contrôle des travaux est à la base des détournements des fonds alloués à l’entretien des routes  et du non-achèvement des travaux.

Parmi les résolutions  adoptées,poursuit la source, figure  la  mercuriale des prix qui servira d’éluder la tarification vacillante qui saigne le trésor public. Il s’agit  d’harmoniser les prix des travaux routiers, quelle que soit l’entreprise qui gagne un marché à l’issue d’un appel d’offre en bonne et due forme. Aussi les hôtes du ministre des Finances ont adopté l’implication du ministre des Finances  dans la gestion contrôlée et orthodoxe de fonds visant à rendre les infrastructures routières viables, la transparence dans le choix des entreprises concourant à l’exécution des travaux, la traçabilité dans le processus des décaissements de fonds ainsi que la parcimonie teintée de rationalité dans les dépenses à différents niveaux d’exécution.

Au-delà de la concussion, du manque de mercuriale des prix, et d’autres faiblesses  constatées  dans le secteur des infrastructures routières,  les parties en présence ont  déploré la surfacturation des chantiers, le taux de déperdition dont la courbe demeure ascendante, les abus incommensurables en ce qui concerne les exonérations.

Une fois que ces mesures seront mises en application, a estimé Nicolas Kazadi, la construction, la réhabilitation et la modernisation des routes vont impérieusement contribuer à la mobilisation significative des  recettes comme jamais auparavant, grâce au péage. Voilà pourquoi, il invite les uns et les autres à être beaucoup plus proactifs.

Le ministre d’Etat en charge des ITP, Alexis Gisaro Muvunyi, a partagé les inquiétudes exprimées par le ministre des Finances, au regard de l’écart  manifeste qui se profile entre les décaissements faramineux des espèces sonnantes  d’une part, et les réalisations insignifiantes d’autre part, sur le terrain et c’est donc cette asymétrie qui préoccupe, et exaspère Nicolas KAZADI  qui veut voir l’inversion de l’échelle des valeurs subir un renversement de la tendance dans l’immédiat. ACP/Fng/CKM

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