Kinshasa, 27 août 2024 (ACP).- Les statistiques du travail et de l’emploi ont été au centre d’un atelier organisé du 26 au 30 août à Kinshasa, en République démocratique du Congo par la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) en vue de renforcer les capacités des experts de la région en la matière, a appris mardi l’ACP de source officielle.
« La Communauté de développement de l’Afrique Australe (SADC) organise à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, un atelier portant sur les statistiques du travail et de l’emploi », a déclaré Daniel Epembe, le secrétaire général au Plan, représentant le Vice-premier ministre en charge de ce secteur.
Selon la source, «le go de ces assises de 5 jours a été donné lundi 26 août, enfin de renforcer les capacités des experts de la région SADC en matière de développement de la statistique, permettant à cette dernière de disposer d’une stratégie statistique standard pour une utilisation objective et rationnelle par les Etats membres ».
Daniel Epembe a appelé les participants à l’assiduité et la concentration durant les travaux afin d’atteindre les objectifs visés.
« Compte tenu de l’abondance de matières à aborder pendant ces cinq jours par les différents intervenants, j’exhorte tous les participants à l’assiduité et à la concentration pour qu’au sortir de cet atelier, les objectifs y poursuivis soient atteints », a-t-il déclaré dans son mot de bienvenue.
L’importance pour les experts congolais d’être outillés sur les statistiques
La secrétaire exécutive adjointe chargée de l’intégration régionale SADC, Angèle Makombo N’tumba, a pour sa part, souligné l’importance pour les experts congolais d’être outillés sur les statistiques pour mieux élaborer les stratégies de développement avec des chiffres plus au moins exacts.
« On ne peut pas planifier en matière de développement, faire des stratégies quand on n’a pas des statistiques. Vous allez par exemple dans le domaine de l’éducation dire dans telle province, localité nous voulons construire une école, une route mais vous devez au départ savoir combien de gens vont se servir de la route, combien d’enfants seront envoyés dans cette école », a-t-il dit.
Angèle Makombo a fait savoir que le recensement est un sujet important pour la RDC. Cependant, on ne peut pas faire un recensement sans données, sans statistiques.
« On s’est rendu compte que c’est une de nos faiblesses de 16 États membres de la SADC. Et cette faiblesse, on ne la retrouve pas seulement en RDC mais dans d’autres pays de la SADC (….). C’est capitale, sans statistique on ne peut pas mettre sur pied de bonnes stratégies du développement », a-t-elle soutenu.
Par ailleurs, la directrice générale de l’Institut national de la statistique (INS), Elysée Chovu Allima, a rassuré quant à la disponibilité de son institution à accompagner ces assises de la SADC. Elle a saisi l’occasion pour attirer l’attention des ministères à considérer l’INS comme partenaire technique avant la conception de tout projet de développement.
« L’Institut national de la statistique est prêt à soutenir la SADC parce que sans statistiques, nous ne pouvons rien faire », a-t-elle indiqué,soulignant que les statistiques c’est la base du développement.
La directrice générale de l’INS a fait savoir que « si nous voulons construire des écoles, nous avons besoin de connaître combien d’enfants vont y aller. Combien de routes nous allons construire et c’est ça en fait, le travail de l’Institut national de la statistique.
Tous les États membres de la SADC participent à ces travaux notamment la RDC, pays hôte, Zambie, Zimbabwe, Ile Maurice, Botswana, Sao Tomé, Tanzanie, Angola, Mozambique, République sud-africaine, Lesotho, Namibie, les Seychelles, Madagascar, le Eswatini, l’Union des Comores. ACP/C.L.