Kinshasa, 28 novembre 2023 (ACP).-La protection pour l’intégrité des aires protégées à Kinshasa en République démocratique du Congo à savoir des parcs nationaux et réserve naturelle apparentée est la détermination de l’Institut national pour la conservation de la nature, a appris l’ACP de source administrative.
«Cette énième descente sur ce site témoigne de la détermination des autorités de l’ICCN/CorPPN, vise à assurer l’intégrité des aires protégées, qui ne laisseront jamais faire un quelconque imposteur qui s’investit dans l’envahissement, la spoliation et l’exploitation illégale d’une aire protégée » a déclaré M. Albert Massi Bamba Directeur général de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) à l’occasion d’une visite d’inspection effectuée mardi sur le site de la N’sele.
Selon le communiqué de cette structure, cette visite d’inspection, après celle des membres du Conseil d’administration, est réalisée après la démolition des maisons anarchiques dans le site de la N’sele.
Elle s’inscrit dans le cadre d’une alerte et une sévère mise en garde lancée à tous les spoliateurs et envahisseurs des aires protégées de la RDC afin de préserver l’intégrité des aires protégées. « Les constructions anarchiques et autres activités illégales dans une aire protégée (parcs, domaines et réserves) ne sont aucunement tolérées », a martelé le Directeur général.
« Nous avons fait la descente d’inspection aujourd’hui au parc de la N’Sele pour faire l’état des lieux après la démolition qui ont été faites sur le site suite au cri d’alarme lancé auprès de différentes autorités pour faire remarquer le degré très avancé de la spoliation de cette aire protégée qui participe, par ailleurs, à la protection environnementale dans la ville capitale », a précisé M.Massi.
Par ailleurs, le commandant Massi, qui s’est fait accompagner tout au long de sa visite par le Directeur de cabinet du vice-ministre à la Défense nationale le Général-Major Mbiato et quelques personnels locaux de son institution, a fait savoir que ce message fort est adressé à toute personne qui s’obstine à ne pas comprendre que l’envahissement et la spoliation d’une aire protégée sont punis par la loi (voir les dispositions de la loi n°14/003 du 11 février 2014 relative à la conservation de la nature) et cela concerne autant le parc de la N’Sele que tous les autres parcs ainsi que les domaines et réserves notamment le Parc national de Virunga (PNVi) envahi dans les secteurs du Lac Edouard, Lubero et Nzulo, la Réserve de la faune à Okapi (RFO) envahie par des sujets chinois en complicité avec certains activistes locaux.
« Il est de même pour tous les autres sites qui souffrent également de ce fléau de l’envahissement et spoliation par des tiers notamment le parc national de la Maiko, Upemba, le domaine de chasse de Bombo Lumene et le parc marin des Mangroves, etc. », a ajouté le commandant.
En l’en croire, les parcs nationaux et les réserves naturelles de la RDC représentent des biens publics de l’Etat, un patrimoine national inaliénable, dont certains relèvent du patrimoine mondial géré par l’UNESCO, vu leur valeur universelle exceptionnelle (VUE).
« Ces aires protégée ne doivent en aucun cas être laissés à la portée de quiconque, notamment à cause du fait qu’ils participent au rétablissement de l’équilibre éco systémique mondial, au développement socio-économique de notre pays, mais également à cause du fait qu’ils s’inscrivent dans la dynamique du développement durable tout en permettant à notre pays d’être revêtu du statut de « Pays Solution » ce face aux différentes menaces qui pèsent sur l’humanité à savoir les changements climatiques. ACP/Kayu