L’ONU soutient la RDC dans la mise en œuvre des priorités de développement (Coordonnateur résident du système des Nations Unies)

Kinshasa, 14 mars 2025(ACP)- Le système des Nations Unies a affirmé vendredi à Kinshasa, son soutien au gouvernement de la République démocratique du Congo dans la mise en œuvre des priorités de développement, conformément au cadre de coopération malgré la crise dans l’Est du pays, selon un haut fonctionnaire onusien.

« Malgré le contexte actuel de la crise dans l’Est de la RDC, le système des Nations Unies demeure aux côtés du gouvernement congolais, dans le cadre de notre partenariat habituel, consacré par le Cadre de coopération pour le développement durable (CCDD), pour apporter le soutien nécessaire à la mise en œuvre des priorités de développement du pays », a déclaré Bruno Lemarquis, coordonnateur résident du système des Nations Unies.

Il a souligné que l’organisation appuie également la RDC dans la concrétisation de son ambition d’être un pays solution à la crise climatique et au défi de la transition énergétique mondiale.

Dans cette perspective, a-t-il fait savoir, l’année 2025 marque un moment important car elle est à la fois celle du début d’un nouveau cycle de coopération avec le gouvernement (2025-2029), et une étape cruciale vers l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2030.

Le haut fonctionnaire onusien a rappelé que fort des enseignements du cycle précédent, d’une analyse approfondie de la situation du pays, et d’une cartographie de la présence et des compétences des Nations unies en RDC, le système affiche une ambition claire, celle  d’innover et mieux d’aligner son soutien aux priorités nationales et aux politiques publiques transformatrices, pour maximiser l’impact sur la trajectoire de développement dans les mois et années à venir.

Un cadre de coopération restructuré et innovant

Par ailleurs, il a précisé que le Cadre de coopération (2025-2029) n’est pas qu’un simple document de référence, mais une feuille de route ambitieuse, co-construite avec le gouvernement et les partenaires, pour accompagner la RDC dans la réalisation de son Programme national stratégique de développement (PNDS) et sa vision pour l’accélération des Objectifs de développement durable (ODD).

Ce cadre, a-t-il dit, repose sur quatre axes majeurs, à savoir une croissance économique inclusive pour dynamiser l’emploi et la création de richesses ; une gouvernance efficace pour renforcer les institutions et l’État de droit ; un accès élargi aux services sociaux de base pour garantir des conditions de vie dignes à tous ; une gestion durable des ressources naturelles pour préserver l’environnement et prévenir les conflits.

Ces priorités, a ajouté Lemarquis, ont également, parmi leurs objectifs, d’amplifier les efforts visant à s’attaquer aux causes sous-jacentes des conflits et des vulnérabilités persistantes notamment la fragilité institutionnelle, les tensions foncières et communautaires, l’exploitation des ressources naturelles ainsi que les flux financiers.

Vers une action plus coordonnée et plus efficace

 Le coordonnateur résident du système des Nations Unies a fait savoir que pour maximiser leur impact, certains principes clés ont été adoptés, notamment renforcer leur expertise en matière d’appui-conseil et dialogue politique avec l’exécutif dans les domaines de l’efficacité des politiques publiques et de la mobilisation des ressources domestiques ; améliorer l’approche « One UN » en favorisant les synergies entre agences pour une réponse intégrée et cohérente aux priorités nationales ; contribuer aux efforts visant à s’attaquer aux causes sous-jacentes des conflits;  appuyer à l’échelle l’opérationnalisation du nexus développement/humanitaire/paix; créer une plus grande convergence géographique à travers des programmes conjoints et multi-bailleurs ciblant les vulnérabilités multidimensionnelles des populations, la pression sur les ressources naturelles et la paix.

Un ancrage territorial renforcé

Il a, par ailleurs, rappelé qu’en 2024, pour une plus grande cohérence de ses actions et un partenariat renforcé sur le terrain, ils ont initié un mécanisme de coordination provinciale avec la mise en place de huit équipes provinciales des Nations Unies, mono ou multi-provinciales. A ce jour, sept  sont déjà opérationnelles dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, du Tanganyika, de l’Ituri, du Haut-Katanga (incluant le Haut-Katanga, le Lualaba et le Haut-Lomami), du Kasaï central (incluant le Kasaï, le Kasaï Central, le Kasaï Oriental, le Lomami et le Sankuru), et de l’Equateur (incluant l’Equateur, le Nord Ubangi, le Sud Ubangi, la Tshuapa et la Mongala). Une équipe provinciale sera également établie dans la Tshopo (couvrant la Tshopo, le Haut-Uélé et le Bas-Uélé).

Cette approche vise à maintenir la même dynamique au niveau national qu’en provinces, se basant sur une planification et des interventions coordonnées, engageant toutes les entités représentées au niveau provincial. Ces équipes, dit-il, faciliteront aussi le dialogue sur le terrain avec les autorités, la société civile et les partenaires techniques et financiers ainsi que le secteur privé.

Un engagement renouvelé pour 2025 et au-delà

Bruno Lemarquis a indiqué que le succès de ce cadre de coopération repose sur un engagement collectif. Avec le gouvernement et les partenaires nationaux, avec l’appui et en pleine coordination et collaboration avec les partenaires techniques et financiers, « nous devons accélérer l’action, renforcer l’innovation et adapter nos stratégies aux défis du pays ».

Il a assuré que leur ambition reste la même : transformer les défis en opportunités et accompagner la RDC vers un avenir plus stable, prospère et inclusif, sans laisser personne de côté.

« Notre seul objectif est de contribuer efficacement à l’ancrage des conditions propices à un développement durable, inclusif et résilient en RDC », a conclu Lemarquis. ACP/JF

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