Mai-Ndombe : PGAPF/FEM renforce les capacités des gardiens des terres pour la création des concessions forestières

Kinshasa, 1er octobre 2021 (ACP). – Le Projet de gestion améliorée des paysages forestiers sous financement additionnel du Fonds pour l’environnement mondial  (PGAPF/FEM) a renforcé en capacités 35 animateurs dont le représentant du ministre provincial de l’Environnement, le  président du Conseil consultatif provincial des forêts, le  coordonnateur provincial les chefs de groupement et  les superviseurs de l’environnement, les organisations représentatives du genre, les communautés locales et peuple autochtone d’Inongo, de Kiri et de Oshwe ainsi que l’équipe de gestion   dudit Projet.

C’était au cours d’un atelier tenu du 22 au 23 septembre 2021, sur l’évaluation des demandes des concessions forestières des communautés locales  (CFCL) organisé à l’intention de ces derniers à Inongo dans la  province de Mai Ndombe, a indiqué  le chef adjoint de ce projet, Jean Marie Bolika dans une correspondance adressée vendredi  à l’ACP.

Ces assises, a-t-il poursuivi, avaient pour objectif d’accompagner les communautés locales et les peuples autochtones dans le développement de la foresterie communautaires dans leurs terroirs.

Quatre dossiers ont été ainsi retenus, après l’analyse de neuf demandes d’accompagnement précédemment initiées sur base des campagnes de sensibilisation menées depuis le mois d’avril 2021, dans les territoires précités à travers 60 terroirs dont 14 dans le groupement Mpenge secteur de Basengele, six terroirs dans le groupement Bolendo secteur de Oshwe et 40 terroirs dans trois secteurs dont Lotoy, Mpendjwa et Beronge.

Il s’agit des dossiers de Bolendo du territoire d’Oshwe, Djoko et Bakonda du territoire de Kiri et Mpenge du territoire de Inongo.

S’agissant de l’analyse des demandes d’appui, a-t-il précisé, elle a été réalisée sur la base des critères préalablement établis parmi lesquels, l’existence des larges étendues des forêts, des zones à haute valeur de conservation et des zones à forte pression anthropiques.

A cela s’ajoute, deux autres critères pour les demandes au profit des peuples autochtones (PA), à savoir la détention ou non du pouvoir coutumier par une personne issue des PA, et la représentation d’au moins 20 % de peuples autochtones sur la population totale au cas où le chef coutumier n’est pas issu  de cette communauté.

Le financement additionnel FEM permet d’apporter une valeur ajoutée au PIREDD/Maï-Ndombe

Selon le chef adjoint du PGAPF/FEM, le financement additionnel FEM permet d’apporter une valeur ajoutée au Projet Intégré REDD+ Maï-ndombe (PIREDD/Maï-ndombe) dont les activités sont déjà en cours à Kiri, à Oshwe, à Kutu et à Inongo.

Il a ajouté que ce financement tient compte des aspects de la biodiversité dans la mise en œuvre des activités visant la réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD), lesquelles activités figurent dans les plans élaborés avec les communautés locales et les peuples autochtones.

Le projet FEM, a-t- il laissé entendre, entend créer quatre forêts communautaires dont deux pour les peuples autochtones et la mise en œuvre de deux sous projet REDD+ qui seront portés par les communautés locales elles-mêmes. Il a ainsi souligné l’importance d’avoir organisé ces deux jours de travail ayant marqué le début d’un travail participatif qui aboutira aux résultats escomptés.

D’après lui, le nouveau projet FEM mis en œuvre également par le Consortium « Forêt Ressources Management et Wildlife Works Carbon (FRMI/WWC) », avec la vice-Primature,  ministère de l’Environnement et développement durable à travers l’Unité de coordination du Programme d’investissement pour la forêts  (UC-PIF) appuyé par la Banque Mondiale, avec le financement du  FEM.

A en croire le coordonnateur provincial de l’Environnement du Mai-Ndombe, Albert Mputu Engombe, « la foresterie communautaire demeure un levier de développement en RDC car elle permet aux Communautés locales (CL) et au peuples autochtones de gérer durablement leurs forêts afin d’améliorer leurs conditions de vie ».

Pour ce faire, a- t- il dit, toutes les parties prenantes au processus doivent comprendre que le respect des textes réglementaires et de la procédure à suivre pour la demande de l’obtention des concessions forestières des communautés locales reste et demeure une règle d’or pour un développement harmonieux de la foresterie communautaire en RDC.

Selon cet expert, la réussite de ce processus passe nécessairement par la collaboration et le partage des données avec l’administration ainsi que la mobilisation des moyens par le gouvernement et ses partenaires techniques et financiers.

Pour rappel, dans le processus de développement de la foresterie communautaire en RDC, la province du Mai-Ndombe est classée deuxième après celle de la Tshuapa en terme des entités ayant obtenues les premiers actes officiels des autorités de provinces représentant un total de 527.463 hectares (ha) de superficies dans l’ensemble.

Dans l’ensemble la RDC a concédé 2 050 185 ha de superficie forestière en faveur de ce processus. Les provinces de Tshuapa, de Mai-Ndombe, de l’Equateur, du Maniema, de la Tshopo, du Kwilu, du Nord–Kivu et du Haut Katanga sont les neuf provinces bénéficiaires des titres attribués de 2017 à 2021. ACP/Kayu/SGB/Nng

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