Mbuji-Mayi, 25 décembre 2024 (ACP). – La société Minière de Bakwanga (MIBA), dans la province du Kasaï Oriental, (centre de la République démocratique du Congo, a émis mercredi le souhait de voir le Garant de la Nation s’impliquer dans la formalisation de 70 millions de dollars décidés par le gouvernement pour sa relance a appris l’ACP lors d’un entretien.
« Nous savons qu’il y a beaucoup qui a déjà été fait, parce que le gouvernement a déjà pris une décision dans une réunion officielle de ministres, où on a décidé d’allouer à la MIBA 70 millions de dollars pour la relance. La décision est déjà prise. Logiquement, cette décision doit être formalisée, concrétisée. C’est ce que nous attendons. Nous allons le rappeler encore au chef de l’État. La décision a été déjà prise depuis le mois d’août. Nous sommes aujourd’hui en décembre, ça fait 4 mois », a déclaré M. André Kabanda Kana, directeur général de la MIBA.
Il s’exprimait ainsi pour faire valoir les attentes de son entreprise en rapport avec cette visite du Président de la République, au cours de laquelle la société attend également la régularisation de la situation sociale des travailleurs, en payant les créances du gouvernement vis-à-vis de la MIBA.
« Autre chose que nous allons rappeler au Chef de l’Etat (…), les travailleurs de la MIBA ont une situation assez lamentable. Dans ce sens qu’avec la faillite de la MIBA, les agents ne travaillent plus normalement et de ce fait, ils ne sont plus payés normalement. Ils n’ont plus de salaire depuis plusieurs mois », a dit André Kabanda.
La situation préoccupante des retraités
« Je termine sur la question des retraités parce que ne pas faire allusion au problème des retraités ce serait ingrat de ma part. Pourquoi ? Parce que les retraités ce sont des gens qui ont servi cette société pendant toute leur vie. Ils ont consacré le meilleur de leur temps à la société minière de Bakwanga. Aujourd’hui, ces retraités n’ont jamais eu leurs décomptes finaux. Ils sont en retard de leurs salaires qui n’ont pas été payés. Ils ont beaucoup d’arriérés de salaire » a-t-il indiqué.
Et d’ajouter, « je vais formuler encore la demande auprès de Chef de l’Etat pour qu’on puisse penser à ces retraités de manière provisoire. Qu’on puisse leur accorder quelque chose, un revenu de survie en attendant que ce problème soit réglé ».
« Grâce au Président de la République, on avait décidé d’allouer à ce personnel un certain montant chaque mois pour qu’il soit quand même rémunéré en attendant la relance des activités. Il se fait malheureusement que même ce paiement connaît toujours des problèmes. Il y a des retards, on n’arrive pas à l’expliquer alors que ce paiement n’est pas un don du gouvernement, mais plutôt un remboursement de la créance que l’État vis-à-vis de la MIBA. Et donc logiquement ça ne devait pas poser de problème et surtout justifier l’accumulation des retards », a fait savoir le Dg de la MIBA.
Doter la MIBA des fonds de roulement
Parmi d’autres problèmes prioritaires à présenter au Chef de l’Etat, le directeur général de cette entreprise minière, qui a reconnu que la MIBA est pratiquement une société en faillite non déclarée, a souligné la nécessité de la doter des fonds de roulement et des frais de fonctionnement pour améliorer la production.
« Ça fait plusieurs années que la production n’existe pas. Depuis que nous sommes là, ça fait bientôt un an, nous avons une production en dents des scies pour plusieurs raisons notamment la vétusté de l’outil de production », a-t-il précisé.
« (…) Nous avons besoin d’un fonds de roulement et de fonds de fonctionnement. Sans production, pas de recette. Si on ne sait pas produire, on ne sait pas commercialiser non plus », a souligné André Kabanda Kana.
ACP/C.L.