Kinshasa, 13 novembre 2023 (ACP).– 15.000 sur un réseau de 155.426 kilomètres des routes sont éligibles au financement du Fonds national d’entretien routier (FONER) de la République démocratique du Congo (RDC), a indiqué lundi, une source administrative au cours de la conférence annuelle d’évaluation des activités dudit fonds à Kinshasa.
«Le travail du Fonds national d’entretien routier s’inscrit dans le contexte de la vision du Chef de l’Etat, à savoir la bonne gouvernance, la transparence et de la modernisation des infrastructures dont 15.000 km un réseau de 155.426 km sont éligibles au financement du Fonds national d’entretien routier étant donné que 90% », a déclaré M. Pierre Bondoki Ndongala, directeur général du FONER. Ce défi exige la pérennisation du financement de l’entretien du réseau routier avec une gestion efficace et efficiente des recettes, a-t-il dit.
Le succès dans un tel système, a-t-il ajouté, implique notamment l’évaluation ou la revue périodique de performances des organisations en vue d’évaluer le plan d’action 2023, identifier les forces et les faiblesses, les opportunités et les menaces auxquelles le FONER fait face et proposer les corrections nécessaires et les actions idoines pour la période restante surtout pour 2024.
Cette évaluation qui a regroupé toutes les directions, centrales et provinciales entend favoriser les discussions, l’esprit critique, la cohesion et l’esprit d’équipe entre agents et cadres et à recueillir les avis et considération de la tutelle et des agences routières sur la politique et la stratégie d’entretien routier en RDC.
Le directeur général a indiqué que le bon diagnostic permettra à prendre des mesures correctives pour pousser le FONER à réaliser les résultats escomptés consistant en la mobilisation des ressources et au financement de l’entretien et la protection du patrimoine routier. L’atteinte de ces objectifs n’est pas une œuvre solitaire mais avec les agences d’exécution à savoir l’Office des routes, l’Office des voiries et drainage et celui des voies de desserte agricole ainsi qu’avec le bureau de Contrôle (BTC) pour le contrôle des travaux.
Le directeur général a exprimé une inquiétude pour les fonds débloqués pour des travaux non exécutés par certaines agences d’exécution ou entreprises ayant gagné le marché des travaux.
500 millions USD nécessaires pour entretenir le réseau ultra-prioritaire
Le directeur de cabinet du ministre d’Etat en charge des Infrastructures, Chrysostome Ila-Ngongo, a dans son intervention, à l’ouverture de la conférence, relevé que le Gouvernement a besoin de 500 millions des dollars américains pour assurer l’entretien du réseau ultra-prioritaire pendant que le FONER ne mobilise que 25%. Au regard des besoins du secteur routier de la RDC tant pour l’entretien, la réhabilitation et la construction neuve, la disposition d’un fonds national routier est pressant pour adresser des besoins inéligibles au FONER. Il est question aujourd’hui de s’arrêter et faire une évaluation de l’action menée dans la cadre de la bonne gouvernance et de la transparence par le FONER et tirer les leçons du passé. Le FONER, a dit le directeur de cabinet, ne doit pas seulement constater mais il doit s’assurer de la bonne utilisation. Il s’agit de réfléchir sur les points à améliorer et tracer les perspectives pour rencontrer les attentes du peuple congolais.
La cellule infrastructures pour l’actualisation du manuel d’entretien routier

Coordonnateur de la cellule infrastructures
Le coordonnateur de la cellule Infrastructures, Théophile Ntela, a dans son intervention sur les activités du FONER, plaidé pour l’actualisation du manuel élaboré en 2004 afin de revenir à la bonne pratique d’entretien routier. « Le manuel d’entretien routier souffre d’application parce qu’il n’était pas sanctionné par un acte juridique notamment l’arrêté depuis son élaboration en 2004 pour revenir à la bonne pratique de l’entretien routier. Ce document a besoin d’actualisation », a dit le coordonnateur de la cellule Infrastructures, Théophile Ntela. Il a fait remarquer que le FONER joue un rôle très important dans le financement de l’entretien des infrastructures en RDC. Il a annoncé qu’une option est levée pour construire les routes bitumées et laisser l’initiative des routes en terre à l’initiative du gouvernement dans son budget d’investissement. M. Ntela a relevé quelques difficultés qui minent le secteur des infrastructures notamment le maigre budget d’investissement et d’entretien, la non application du manuel d’entretien, la nécessité de privilégier le secteur privé dans l’exécution des travaux au détriment des travaux en régie et l’acquisition du matériel pour la protection de la route et le retour aux bonnes pratiques de l’entretien dans la transparence. S’agissant de l’entretien du réseau routier, le coordonnateur a rappelé aux participants la genèse de la création de l’Office des routes et de l’Office des voiries et drainage dont l’ancêtre commun est la Direction des ponts et chaussée. Dans le cadre, il a fait état des difficultés qui ont prévalu à la création du FONER notamment les difficultés de financement ainsi que les réalisations de la cellule infrastructures. Dans ce chapitre, il cité le projet d’entretien des routes ultra prioritaire (PRO-ROUTES, la construction de l’INERB et l’amélioration du trafic sur plusieurs routes d’intérêt national notamment la national 1 et la route Buta-Kisangani. ACP/