Kinshasa, 27 Février 2024 (ACP).- Il est incompréhensible que les minerais de sang puissent circuler librement jusqu’à émarger aux statistiques exports des pays qui ne disposent d’aucun potentiel naturel y afférent, a soutenu le ministre du commerce extérieur, lors d’une conférence à Abu-Dhabi, a appris l’ACP mardi d’un communiqué officiel.
« Permettez-moi de revenir sur d’autres questions (…) C’est le cas notamment des minerais ou de tout autre produit qu’on peut qualifier à juste titre de sang puisque qu’extraits et exploités au mépris des vies humaines », a déclaré Jean-Lucien Bussa à la conférence ministérielle de l’organisation mondiale du Commerce (CMOC).
Il a ainsi fait allusion au cas des minerais tirés de la République démocratique du Congo (RDC) suite à la « guerre des rapines » menées par le Rwanda qui exporte sans entrave ces produits vers les pays membres de l’OMC.
En mission officielle à Abou Dhabi, le ministre du Commerce extérieur, Jean Lucien Bussa a pris part à la treizième session de la Conférence ministérielle de l’organisation mondiale du commerce, où il a martelé sur la position de la RDC mis en exergue dans les groupes de négociation auxquels elle fait partie, à savoir ; le groupe Africain, les Asie caraïbe et pacifique (ACP) et les pays le moins avancés (PMA).
La RDC, a-t-il dit, voudrait toutefois, attirer l’attention sur quelques questions qui la préoccupent, notamment les investissements qui constituent un problème crucial pour les PMA mais aussi, l’accord sur la facilitation de l’investissement pour le développement qui devrait prévoir des mécanismes simples, souples, flexibles et transparents permettant l’accès aux capitaux susceptibles de booster le commerce et le développement.
Plaidoyer sur l’amélioration des règles régissant l’OMC
Par ailleurs le ministre du commerce extérieur a plaidé également pour l’amélioration des règles qui régissent l’OMC, lesquelles sont devenues impératives, dans le but de permettre l’atteinte de l’idéal et aussi permettre à chaque acteur la jouissance équitable de profit.
« En ce qui concerne la subvention liée à la pêche, la RDC soutient les négociations en cours sur la surpêche et la surcapacité et encourage la mise en place d’un mécanisme de coopération devant empêcher la pêche illicite et l’arraisonnement de bateaux de pêche dans les eaux territoriales entre pays voisins », a-t-il dit
Pour Jean-Lucien Bussa, cette treizième Conférence ministérielle de l’OMC est une occasion pour les PMA dont la RDC, d’imaginer comment rendre efficace le traitement spécial et différencié en vue d’atteindre des résultats escomptés et les aider à procéder au classement et à sortir de cette catégorie des économies vulnérables.
Dans le souci de réaliser des échanges commerciaux à l’échelle internationale, régionale et même bilatérale, a dit Jean-Lucien Bussa, il est important que les pays développés et les pays en développement trouvent un consensus sur plusieurs points, notamment la réforme du système des règlements de différends; la réforme de l’OMC sur le commerce et la politique industrielle ; les chaînes industrielles et d’approvisionnement au niveau mondial.
Les ministres du Commerce de quatre coins du monde y participent à la 13è Conférence ministérielle (CM13) de l’OMC qui se tient du 26 au 29 février à Abou Dhabi aux émirats arabes, afin d’examiner le fonctionnement du système commercial multilatéral pour des mesures à prendre en prévision des travaux futurs de l’OMC. ACP/Kayu