Kinshasa, 26 février 2025 (ACP).- La mise en place d’un cadre de concertation des structures patronales d’incubation et de formation a été évoquée mercredi à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), lors de la rentrée économique 2025, par la Fédération nationale des jeunes entrepreneurs du Congo (FNJEC).
« En parlant de patronat, c’est ici l’occasion pour moi de lancer un appel au gouvernement et à nos aînés de la Fédération des entreprises du Congo (Féc), de la Copemeco et la Ferapic sur la nécessité de la mise en place d’un cadre de concertation des structures patronales d’incubation et de formation pour des initiatives concertées et en réseautage », a déclaré Éric Makwala coordonnateur de la FNJEC .
Il a, à cette occasion, insisté sur la mise en place de certaines réformes telles que la nomenclature de droits, taxes et redevances du pouvoir central issus des provinces et des entités territoriales décentralisés (ETD), et la mise en place d’un guichet de délivrance de permis, licence et autres autorités spécifiques. Il s’agit également de la mise en place d’un guichet unique de payement de certains impôts et taxes, de la dématérialisation totale de certaines procédures administratives des impôts et taxes, de la finalisation du processus de l’application de télé-déclaration à tous les contribuables et autres, ainsi que de la sous-traitance dans certains secteurs privés.
« La rentrée économique 2025 que nous organisons à ce jour se tient dans un contexte particulier celui de la guerre que subit notre pays dans sa partie Est, une guerre que nous condamnons fermement avec la dernière énergie. Cette situation affecte le climat des affaires en terme de la productivité et freine la croissance économique de notre pays en paralisant complètement les affaires » a dit M. Makwala. Le coordonnateur de FNJEC a déploré, entre autres ; le faible taux de création d’entreprises actuellement, un fort taux de mortalité et l’accroissement des entrées informelles représentant le tiers des entreprises créées, mais également de faible densité entrepreneuriale par kilomètre carré. Selon lui, l’Etat a le devoir d’inciter la culture du travail d’ensemble et d’équipe aux entrepreneurs, gage de la réussite et d’émergente entrepreneuriale.
« Aux jeunes entrepreneurs, je vous invite à beaucoup de résilience et perspicacité, car l’entrepreneuriat n’est jamais facile. Je vous invite également à beaucoup d’humilité, d’intégrité, de professionnalisme et de patriotisme dans cette période de crise que traverse notre pays » a-t-il souligné. Le coordonnateur a, en outre, plaidé pour un accompagnement de la FNJEC par le gouvernement, en vue d’encourager les jeunes à la création d’emplois et des autres sources de revenus en RDC. « Notre fédération a plus que jamais besoin d’un accompagnement de l’Etat et j’insiste non seulement au regard du travail que nous abattons nuit et jour mais aussi parce que l’Etat a le devoir d’accompagner les structures qui évoluent dans le cadre des initiatives économiques. Aujourd’hui c’est plus de 2500 jeunes resautés encadré et accompagné à travers la République avec une moyenne de 100 jeunes entrepreneurs par province», a-t-il dit .
Cet accompagnement passe par la dotation des moyens pour la promotion des jeunes entrepreneurs et des structures sur toute l’étendue de la République afin de capitaliser ces expériences et les orienter. Il sied de noter que la Fédération des jeunes entrepreneurs du Congo organise chaque début d’année, une rentrée économique avec les différentes rentrées Judiciaire parlementaire politique et académique. ACP/