Kinshasa, 26 octobre 2023 (ACP).- Un atelier d’élaboration de la politique nationale de développement de l’élevage en République démocratique du Congo (RDC) a été lancé, jeudi, à Kinshasa, au cours d’une cérémonie en vue de doter le pays d’un cadre légal devant régir ce secteur. « Le présent atelier lance le processus d’élaboration de la politique nationale de développement de l’élevage qui décrit la volonté du gouvernement de faire de ce secteur une source de croissance économique du pays », a déclaré la secrétaire générale de Pêche et élevage, Mme Pascaline Mbangu Kikumbi, à l’ouverture des travaux. Cette politique nationale, a-t-elle dit, constitue un cadre global de politique gouvernementale qui vise à intervenir en matière de développement des ressources animales pour les années à venir.
L’objectif général de la politique nationale, a ajouté Mme Mbangu, se décline en trois objectifs stratégiques : l’amélioration de la gouvernance du secteur, la productivité et la compétitivité des filières animales respectueuses de l’environnement ainsi que l’amélioration des moyens d’existence des acteurs. A travers cette activité, la secrétaire générale de la Pêche et élevage a salué l’accompagnement de l’Organisation des Nations-unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) avec son équipe du projet d’avoir répondu favorablement à la requête du ministre de tutelle, avant d’inviter les experts à donner les meilleurs d’eux même pour offrir au pays ladite politique nationale.
Une politique génératrice d’emplois
Selon le chargé des opérations de la FAO, Judicaël Azenoun Pazou, l’élaboration de ce document stratégique permettra d’améliorer, sensiblement et durablement, la production des protéines animales, de contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi qu’à la création des revenus et d’emplois décents. Pour lui, il est question au terme des travaux, que toutes les parties prenantes puissent avoir le même niveau de compréhension du projet afin de faciliter sa mise en œuvre et atteindre les objectifs escomptés dans les délais.
M. Pazou a remercié les autorités congolaises ainsi que les parties prenantes, avant de réaffirmer l’engagement de la FAO à accompagner le ministère de tutelle à doter la RDC d’outils et de moyens qui lui permettront de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire à travers le développement de son secteur d’élevage.
« La FAO se réjouit une fois de plus, de la collaboration harmonieuse et fructueuse avec les autorités congolaises dans le cadre de son mandat », a fait savoir le chargé des opérations de la FAO.
Le secteur agricole, un moteur de l’économie
Par ailleurs, Azenoun Pazou a relevé que le secteur agricole au regard des potentialités naturelles immenses dont regorge la RDC constitue un moteur de développement économique national. « La RDC regorge 80% de la population active dans le secteur agricole contribuant à près de 40% au Produit intérieur brut(PIB). Celui-ci est assuré à 79% par les spéculations végétales, 12% par la pêche et 9% par l’élevage », a-t-il précisé. Il a ajouté à ces potentialités, l’étendue de la diversité géographique, végétale et climatique du pays, son vaste réseau hydrographique, ses vastes étendus d’herbage et de savanes boisées servant de pâturages.
Ces potentialités, a noté Azenou Pazou, permettent à la RDC de détenir un potentiel pastoral important offrant de grandes possibilités de développement de son élevage. Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet « Assistance technique pour l’élaboration de la politique nationale de développement de l’élevage en RDC (TCP/DRC/3.905) ».
ACP/