Kinshasa, 1er mars 2024 (ACP).- L’année 2024 s’annonce prometteuse des résultats plus favorables que 2023 à condition que les tensions observées à travers le monde ne s’aggravent, a révélé la gouverneure de la Banque centrale du Congo (BCC), au cours d’une cérémonie d’échange de vœux entre son institution et l’Association congolaise des banques organisée vendredi à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC).
«Nous voyons un certain nombre d’éléments qui peuvent donner bon espoir que l’année 2024 sera une année avec des résultats plus favorables que 2023 », a déclaré Marie-France Malangu Kabedi Mbuyi, gouverneure de la Banque centrale du Congo. Elle a relevé que l’année 2023 a été plus difficile sur le plan économique, contrairement aux attentes.
« On a bien fini l’année 2022, l’année 2023 est venue avec beaucoup de défis aussi bien au niveau de l’économie internationale qui est importante pour le développement du pays qu’au niveau intérieur avec beaucoup de défis pour se limiter seulement à la situation de la guerre dans l’Est de la RDC laquelle a des implications sur l’économie, mais aussi des effets des catastrophes naturelles liées ou non au changement climatique qui ont eu à avoir des implications sur la situation économique tant sur le marché de change que celui des biens et services », a-t-elle ajouté.
Perspectives d’avenir
La gouverneure Malangu Kabedi a laissé entendre que l’année 2024 est marquée par des défis que la BCC voit comme des opportunités, pour pouvoir s’engager résolument et trouver des solutions. Au niveau intérieur, ces défis concernent le taux de change, le marché des biens et services, le renforcement du cadre réglementaire pour une santé solide du secteur financier, en vue d’une inclusion financière.
Il s’agit, en outre, du système de paiement, notamment la compensation locale en monnaies étrangères, le renforcement de la digitalisation, la dynamisation du système interbancaire.
L’année 2023 marquée par la poursuite des réformes
Le président de l’ACB, Guy Robert Lukama
Pour sa part, Guy Robert Lukama, président de l’ACB a relevé que la cérémonie du jour répondait à une tradition qui permet de jeter un regard rétrospectif afin de dresser un bilan de l’année écoulée et projeter l’avenir.
Selon lui, sa corporation a évolué en 2023 dans un cadre réglementaire caractérisé par la poursuite des réformes engagées par son institution, en vue de renforcer la surveillance des risques sur le secteur financier. Cette surveillance, a-t-il dit, a pour objectif de prévenir les risques requis et de rendre le système financier plus résiliant et capable d’absorber tout choc susceptible d’entraver son développement.
En ce qui concerne les réformes engagées, il a cité, entre autres, le réajustement des instructions en matière de gouvernance et de contrôle interne au regard de la loi du 27 décembre 2023, la mise à jour des instructions en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive.
Les réalisations du secteur bancaire en 2023
M. Lukama a, par ailleurs, relevé que les bons résultats réalisés en 2023 ne doivent pas faire perdre de vue que la situation des banques demeure fragile au regard de nombreux défis auxquels elles sont exposées.
A l’en croire, cette séance de travail était une opportunité pour rappeler leurs principales préoccupations tant sur le plan macroéconomique que réglementaire, il s’agit de l’insécurité liée à la guerre dans l’Est du pays qui perturbe l’activité économique et retarde le plan de déploiement des banques dans les zones concernées ; des tracasseries administratives, notamment fiscales, douanières ainsi que l’insécurité judiciaire. ACP/