Kinshasa, 11 octobre 2024 (ACP).- Le taux d’inflation de la semaine du 27 au 4 octobre 2024 s’est établi à 0,11% contre 0,10% la semaine précédente, soit une légère hausse sur le marché des biens et services en République démocratique du Congo, selon un communiqué consulté vendredi par l’ACP.
«Sur le marché des biens et services, l’inflation a connu une légère augmentation au cours de la première semaine en s’établissant à 0.11% la semaine du 27 au 4 octobre contre 0,10 %, la semaine précédente», a-t-on lu dans la note de conjoncture économique de la Banque centrale du Congo.
D’après la source, l’inflation a été ressortie à 9,99% contre 18,23% à la période correspondante de 2023, en cumul annuel, justifiant ainsi l’évolution hebdomadaire de l’indice de prix à la consommation, qui est principalement attribuable à la croissance de l’indice de la fonction de consommation tels que logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles.
La Banque centrale du Congo a fait savoir que, cette évolution hebdomadaire s’est reflétée au niveau du sous-groupe «Fournitures pour travaux d’entretien et de réparation des logements suite notamment à l’augmentation du prix du sac de ciment qui a quasiment doublé dans la ville province de Kinshasa.
Par ailleurs, le taux d’inflation en glissement annuel a atteint 15,12% et, en annualisé, elle devrait s’établir à 13,18% à fin 2024.
S’agissant des prix, le rythme de désinflation observé depuis le second semestre 2022 a ralenti, en raison notamment des niveaux élevés des prix des services alors que ceux des biens continuent de baisser.
Néanmoins, l’inflation se rapproche progressivement des objectifs des banques centrales, conduisant ces dernières au changement de leur orientation monétaire via la baisse des taux d’intérêt directeurs. C’est le cas notamment du «federal reserve bank» (Fed), la Banque centrale européenne et la Banque d’Angleterre.
La note attribue également cette inflation à l’intensification des tensions géopolitiques au Proche et Moyen-Orient ainsi que la persistance de la guerre en Ukraine, constituant le principal risque sur l’économie mondiale. Ces tensions sont de nature à perturber les chaînes d’approvisionnement et exacerber les pressions inflationnistes.
Eu égard à ces aléas, les priorités des autorités seraient notamment d’envisager les reformes pour soutenir la productivité et la croissance à moyen terme ainsi que la reconstitution de l’espace budgétaire afin de rendre les pays plus résistants aux chocs futurs. ACP/ODM