Kinshasa, 13 février 2025 (ACP).- Le taux d’inflation hebdomadaire sur le marché des biens et services en République démocratique du Congo, au cours de la semaine du 31 janvier au 7 février 2025, s’est établi à 0,16% contre 0,20% la semaine précédente, selon la note de conjoncture de la Banque centrale du Congo, consultée jeudi par l’ACP.
«Au cours de la première semaine du mois de février, un ralentissement du rythme de formation des prix intérieurs est observé sur le marché des biens et services. Le taux d’inflation hebdomadaire a enregistré une baisse, en s’établissant à 0,16% en février 2025 contre 0, 20% la semaine précédente », a-t-on lu.
Selon la source, en glissement annuel, l’inflation est ressortie à 10,81 % contre 22,31 % à la période correspondante de 2024. A cet effet, le taux d’inflation, en annualisé, s’est chiffré à 10,610 %.
La note de conjoncture économique a souligné que le cadrage macroéconomique élaboré dans le cadre du Programme avec le FMI renseigne un taux d’inflation fin période de 7,8 % pour l’année 2025.
D’après la même source, la croissance de l’indice des prix à la consommation est principalement influencée par l’évolution des fonctions de consommation « logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles », « transports » et « restaurants et hôtels ». En revanche, l’indice de la fonction « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées » a enregistré une décélération par rapport à la semaine précédente.
La source souligne que la contribution du poste « Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles », « Transports » et « Restaurants et hôtels » ont principalement expliqué le comportement de l’indice global à hauteur de 99,6%.
Par ailleurs, le rapport souligne que l’incertitude politique croissante et les changements défavorables en matière de politique commerciale représentent les principaux risques susceptibles de détériorer les perspectives économiques. À cela s’ajoutent l’escalade des conflits géopolitiques, une inflation plus élevée, le changement climatique et une croissance plus faible dans les grandes économies. Ces défis sont particulièrement préoccupants pour les pays à faible revenu et ceux vulnérables.
Recommandations au pouvoir public pour juguler l’inflation
La note de conjoncture économique a souligné que les priorités des autorités seraient notamment de mettre en œuvre des cadres budgétaires prudents et cohérents et des réformes structurelles ambitieuses, qui devraient répondre aux faiblesses structurelles, utiles pour une croissance plus résiliente et inclusive.
Dans ce contexte, le Fonds monétaire international (FMI) a recommandé aux pouvoirs publics de prioriser la maîtrise des risques à court terme et la reconstitution des marges de manœuvre budgétaire, tout en continuant de déployer des efforts pour améliorer les perspectives de croissance à moyen terme.
En plus, la politique monétaire doit veiller à rétablir la stabilité des prix tout en soutenant l’activité économique et l’emploi.
Pour rappel, à fin décembre 2024, le taux d’inflation s’est chiffré à 11,69 % contre une réalisation de 23,75 % en 2023.
Cette décélération a été principalement tributaire des mesures de stabilisation prises par la Banque centrale du Congo et le gouvernement portant notamment, sur le maintien du dispositif de la politique monétaire dont l’orientation demeure restrictive ces dernières années, ainsi que le resserrement budgétaire en cours d’application et la bonne coordination entre les deux politiques.
A cela s’ajoutent la mise en œuvre d’une série des décisions prises au niveau du gouvernement portant notamment sur la baisse des prix des produits pétroliers à la pompe, le renforcement du contrôle des prix auprès des opérateurs économiques et la prorogation de la mesure portant sur la suspension des droits, taxes et redevances sur certains produits de première nécessité.
ACP/C.L.