Transports : l’ouverture des voies des communications pour le développement de la RDC évoquée

 
Kinshasa, 22 octobre 2024 (ACP).- L’ouverture des voies des communications pour le développement économique de la République démocratique du Congo, a été évoqué mardi à Kinshasa, lors du lancement de l’atelier de renforcement des capacités des ingénieurs congolais organisé par l’Autorité de coordination de transit et transport du corridor nord en collaboration avec l’Ageroute du Côte d’Ivoire à Kinshasa.
 
« Nous ne pouvons jamais envisager le développement de la République démocratique du Congo, si nous ne résolvons pas l’équation ou la problématique qui s’impose à notre pays : l’impossibilité de joindre les chefs-lieux des provinces et mêmes nos villages », a déclaré Alexis Gisaro Muvunyi, ministre des Infrastructures, travaux publics et reconstruction (ITPR).
 
« Les chiffres ont été cités ici sur l’impact des gains que l’économie congolaise peut enregistrée à partir du moment où la RDC est connectée avec les autres pays. Par contre en République démocratique du Congo, c’est encore impossible de joindre le Congo profond », a-t-il dit.
 
Selon le ministre des ITPR, sur 58.000km des routes que compte le réseau d’intérêt général, le taux d’asphaltage est à peu près 5%. En d’autres termes, le pays dispose plus au moins de 3.000km des routes asphaltées. Comparativement aux autres pays de l’Afrique subsaharienne, la RDC a le niveau d’asphaltage des routes le plus bas. En effet, a révélé la source, alors que les autres pays africains sont autour de 25 à 30%, la RDC n’a que 5%.
 
Il a indiqué que cet atelier de renforcement des capacités permettra aux ingénieurs congolais de tirer beaucoup de renseignements utiles. D’où son insistance sur la présence et la participation active des responsables des services et institutions étatiques en la matière notamment l’Office des routes (OR), l’Office des Voiries et Drainage (OVD), l’Agence congolaise des grands travaux(ACGT), le Fonds national pour l’entretien routiers (FONER), etc.
 
« Lorsqu’on visite d’autres pays africains frontaliers, on se rend compte que l’état de nos routes laisse à désirer », a reconnu le ministre des ITPR.
 
Pour sa part, Liévin Chirhalwirwa, directeur Programme de développement et gestion des infrastructures à l’Autorité de transit et de transport du Corridor Nord, a fait savoir que « l’un des principaux objectifs du Corridor Nord consiste à garantir le libre passage du trafic de transit à travers les territoires respectifs des États membres ».
 
Le Corridor est géré et coordonné par l’Autorité de Coordination de Transit et de Transport (ACTT) et le siège de son Secrétariat se trouve à Mombasa au Kenya. C’est la route la plus utilisée en Afrique centrale et de l’Est.
 
Le Corridor a été créé en 1985 par un traité commun sous le nom d’Accord de transit et de transport du Corridor Nord. C’est un accord qui compte 11 Protocoles visant à transformer le Corridor en un espace de développement économique. La République démocratique du Congo l’a rejoint en 1987, la République du Soudan du Sud est devenue membre en 2012. Le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda en sont les États membres fondateurs depuis 1985.
 
La construction des routes en moindre coût recommandée
 
Le Ministre Gisaro Muvunyi a recommandé aux participants de voir comment ils peuvent réfléchir sur la construction des routes en moindre coût en recyclant les déchets des bouteilles en plastiques.
 
Selon lui, la transformation des bouteilles en plastiques permet la réduction de coûts et d’avoir la durabilité des routes qu’en bitumes.
 
Récemment Kinshasa a vécu pendant deux jours un phénomène d’inondations sans précédent. Cette problématique a beaucoup des facteurs mais l’une des causes c’est également l’état de notre système de drainage qui a l’impact direct sur la préservation de nos routes, a-t-il dit.
ACP/C.L.

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