On l’attendait depuis longtemps sur bon nombre de questions qui divisent les Congolais et les interpellent par rapport à l’avenir à court et moyen terme de la République démocratique du Congo.
Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a répondu présent au rendez-vous, la semaine dernière, de Kisangani Boyoma Singa Mwambe, sur une double symbolique.
Le chef de l’Etat ne s’est pas contenté de saluer des foules immenses dont l’enthousiasme et l’adhésion ne se sont pas démentis. Kisangani, terre révolutionnaire du Lumumbisme, est aussi celle d’un martyre indicible subi par des populations qui continuent de pleurer leurs morts et de verser des tonnes de leurs larmes que le Président de la République ne s’est pas empêché d’essuyer, rappelant dans la foulée aux Congolais leur devoir de défendre à tout prix la patrie et à la communauté internationale sa responsabilité par rapport à l’injuste génocide que le peuple congolais ne cesse de subir depuis bientôt plus de trente ans.
Le séjour du chef de l’Etat dans la Tshopo portait également la symbolique de la détermination des Congolais à faire face à tous les défis qui les accablent et qu’ils se doivent de relever. Quel qu’en soit le prix, et quelle que soit la longueur de l’attente, la RDC est déterminée à lever l’affront et assurer sa souveraineté comme tous les pays du monde épris de paix et de justice.
« Oyo ekoya, eya !» (Prêts à tout, advienne que pourra). Le Président de la République a lancé, urbi et orbi, un message sans équivoque et un avertissement sans frais.
La RDC est désormais prête pour une guerre qu’elle doit impérativement gagner. Décryptage : l’infiltration au sein des Forces armées de la RDC (FARDC) et des services de sécurité est en train de perdre du terrain, les armes, munitions et autres équipements sont là, tandis que de nouveaux apports sont annoncés.
Le recrutement, la formation et le déploiement se poursuivent ; enfin, au sein de la communauté internationale, la voix de la RDC se fera de plus en plus audible au sein du Conseil des Nations-Unies pour les droits de l’Homme et, bientôt, en tant que membre non permanent du conseil de sécurité de l’ONU.
Le président Tshisekedi a affiché la même détermination sur le dossier de la Constitution. Parce qu’il s’agit d’une question de souveraineté et que tout autour de la RDC, les modifications constitutionnelles ont eu lieu sans que cela émeuve outre mesure les donneurs de leçons de la communauté internationale.
Enfin, on peut imaginer que la commission que s’apprête à mettre en place le chef de l’Etat sera l’occasion de discuter des valeurs qui doivent désormais et de manière unanime fonder durablement la République.
En fait, une façon comme une autre de traduire le dialogue sollicité par certains compatriotes. Ce qu’a semblé comprendre la puissante Conférence Episcopale de la RDC, sans jeu de mots, sans querelle de sémantique ou polémique inutile ! Un message clair et sans ambiguïté qu’il faut saisir au bond!
Bienvenu-Marie Bakumanya