RDC : l’ONU appelle à la solidarité collective pour lutter contre les VBG 

Kinshasa, 26 novembre 2024(ACP).- Un appel à la solidarité collective a été lancé mardi à Kinshasa par la représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies en République démocratique du Congo(RDC), pour lutter contre les violences basées sur le genre (VBG), lors des panels de discussions marquant les 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes. « L’impunité ne doit pas être normalisée. J’appelle à la solidarité et à la mobilisation collective pour lutter contre les violences faites aux femmes », a déclaré Bintou Keita, représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies. Elle a rappelé que ces 16 jours d’activisme ne sont pas une célébration, mais une occasion de réflexion, visant à évaluer les progrès dans ce combat crucial. De son côté, M. Patrick Vahard, directeur du Bureau conjoint des Nations unies aux Droits humains (BCNUDH) a, dans son allocution, insisté sur la nécessité  de changer la perception de la femme. « La femme ne doit pas être réduite au statut de victime, car cela entrave son rôle égalitaire dans les instances décisionnelles », a-t-il indiqué. Anny Modi, défenseure des droits des femmes a, a pour sa part  mis en avant l’importance de faciliter la communication entre les communautés pour réduire les risques de violences.  Selon elle, l’isolement des victimes ou des groupes vulnérables est un facteur aggravant qui peut être surmonté par des dialogues ouverts et inclusifs. Anes Ouaba Nignan, représentante de la Police de la Monusco a, quant à elle, souligné la nécessité de renforcer l’autonomisation économique et sociale des femmes victimes, un levier essentiel pour leur résilience et leur réinsertion. Cécile Lepyra, directrice générale de l’Association pour la valorisation des initiatives féminines(Avifem) a, à son tour, exhorté la société civile à pérenniser les actions initiées par la Monusco afin de garantir un impact durable dans la lutte contre les violences basées sur le genre. La session s’est clôturée par la projection d’un film poignant retraçant les atrocités vécues par les femmes dans les zones en conflit. Ce documentaire a offert une perspective visuelle sur l’ampleur de ces violences, renforçant la nécessité d’une mobilisation collective pour y mettre fin. Les 16 jours d’activisme est une campagne mondiale qui vise à sensibiliser et à mobiliser les communautés contre les violences faites aux femmes. La Monusco a, à travers ce panel, rappelé que la lutte contre les violences basées sur le genre exige des efforts concertés entre l’État, la société civile, et les partenaires internationaux. Ce panel de discussion a été organisé par la section Genre de la Monusco. Cette activité a réuni des actrices de la société civile, des représentants de l’État congolais et du Bureau conjoint des Nations unies aux Droits de l’homme (BCNUDH), avec pour thème central : « Réduire les violences à travers une solidarité collective et une action concrète ». ACP/

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