Kinshasa, 26 novembre 2024(ACP).- Les autorités de la République démocratique du Congo (RDC), ont été appelées mardi à Kinshasa à protéger les personnes vivant avec handicap en particulier les femmes et les enfants, en milieu des conflits armés, dans un entretien en marge de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. «J’appelle les autorités, décideurs, les organismes des Nations Unies, les défenseurs et militantes des droits humains particulièrement ceux des droits des femmes à protéger les femmes vivant avec handicap face à l’augmentation exponentielle des cas des violences à l’égard de cette catégorie en milieu des conflits armés », a déclaré Stéphanie Bolia présidente du Réseau des élites vivant avec handicap au Congo. « Les auteurs des abus doivent être sanctionnés et punis. C’est pour cela que nous devons faire bloc pour mettre fin aux violences. Toutes les dix minutes une femme est tuée pendant les conflits armés, d’autres victimes des violences sexuelles, et les femmes handicapées sont les plus touchées. Comment mettre à l’abri les femmes non voyantes, ou celles qui marchent à quatre pattes, et celles qui sont sur les chaises roulantes » , s’est-elle interrogée. Mme Bolia a rappelé la nécessité de travailler pour la paix, aussi pour financer et aider ces femmes dans l’objectif de leur autonomisation. « Il faut travailler sur une approche inclusive pendant qu’il y a des financements pour les aides humanitaires. Faisons mention à la femme handicapée parce qu’elle est la plus touchée. « La femme et la jeune fille, la fille handicapées sont les plus touchées. Ce triste d’aller sur place et vérifier la situation comment ces femmes souffrent. Nous devons tous main dans la main mettre nos intérêts égoïstes des côtés et lutter pour restaurer la paix et la consolider. Travailler sur l’autonomie des femmes », a-t-elle renchéri.
Pour mettre un terme au féminicide
Mme. Bolia a lancé un cri d’alarme auprès des autorités compétentes à tous les niveaux, en vue de tout mettre en œuvre pour stopper le phénomène « féminicide» qui a commencé à élire domicile en RDC en général et dans les zones à conflits armés en particulier, en vue de préserver la vie humaine des femmes vivant avec handicap. « Aujourd’hui on parle du fémicide et nous plaidons auprès de autorités à tous les niveaux de mettre les bouchées doubles pour y mettre fin. Vous savez, si le monde avait suffisamment connu d’amour on ne parlera pas de la violence à l’égard de la femme vulnérable, ni de la discrimination à l’égard de celle-ci ; c’est ce qui cause même ces conflits armés. Ainsi donc, travaillions pour le rétablissement de la paix sociale », a indiqué Mme Bolia. Par ailleurs, elle a rappelé qu’il y a des résolutions des Nations Unies qui protègent les personnes handicapées en milieux où il y a des conflits armés telles que la résolution 2475, la résolution de crise 1325 qui parlent de la participation de la femme et la jeune fille dans la gestion des conflits, avant d’appeler chacun et tous à se mettre résolument au service de lutte contre cette antivaleur. La violence à l’égard des femmes et des filles constitue l’une des violations des droits humains les plus répandues et les plus dévastatrices dans le monde. Selon les statistiques, la RDC a enregistré plus de 52.000 cas, ce qui représente au moins deux femmes violées chaque heure qui passe. ACP/