Des femmes handicapées appelées à s’autonomiser par des activités génératrices de revenus

Kinshasa, 12 juin 2025 (ACP).- Des femmes vivant avec handicap ont été appelées à s’autonomiser par des activités génératrices de revenus (AGR), lors d’une activité organisée mercredi à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC). 

« D’aucuns ont tendance à croire que l’handicap est un frein à l’exercice de certaines activités, mais d’autres par contre, savent pratiquer des activités qui leur rapportent de l’argent, leur permettent à subvenir aux divers besoins, au lieu de passer le temps dans des rues et ruelles de Kinshasa pour mendier. Je vous invite à ce jour à ne pas faire de votre handicap une excuse, mais d’entreprendre malgré ça », a déclaré Onesime Kalala, présidente de l’association « Lutte pour l’émergence féminine ».

De son côté, Mme Eale Makanga, une PVH de son état, a témoigné qu’au lieu de sillonner dans les artères et ruelles de la ville pour quémander de l’argent aux passants, elle s’est lancée dans des activités commerciales. Elle a laissé entendre qu’elle vend pour prouver aux autres que l’handicap ne constitue en aucun cas un obstacle pour une femme handicapée ou pour tout autre handicapé de se prendre en charge. « Car nous avons une tête bien faite pour mener à bien n’importe quelle activité », a rencherie Mme Makanga.

« Ce qu’on a de précieux c’est la tête, même à travers ça, quand la tête fonctionne bien, c’est le plus important, car on peut servir utilement à la nation. Nous avons l’exemple de son excellence Esambo, ministre des PVH », a-t-elle expliqué. « Bien que je sois handicapée des membres inférieurs, je ne peux pas croiser les bras et ne rien faire, C’est la raison pour laquelle je me suis lancée dans ce petit commerce, qui me permet de subvenir aux besoins matériels des enfants, surtout sur le plan scolaire, bien qu’elles soient concentrées dans certains secteurs d’activités, celles-ci tiennent le coup à travers des initiatives qui peinent à se développer faute de moyens financiers conséquents », a affirmé Mme Christine Mawete.

« Béquilles en main devant nos tables de vente, nous nous lançons souvent dans plusieurs activités pouvant nous permettre d’assurer notre survie, bien que nos activités soient parfois au ralenti, nous nous en sortons avec des activités génératrices de revenus, ainsi qu’avec des soutiens financiers de personnes de bonne foi et des ONG. Il y a aussi l’œuvre ecclésiastique ou caritative qui nous aide énormément. Nous bénissons abondamment ceux qui nous viennent à la rescousse. Qu’il plaise aux membres du gouvernement de toujours défendre notre cause, déjà la joie est immense, de voir que nous avons un ministère, nos voix sont entendues », a-t-elle ajouté.

Mme Onesime Kalala a, par ailleurs, sollicité un mécanisme d’appui financier et l’accompagnement d’un partenariat pouvant soutenir les actions des PVH. « Les mécanismes d’appui financier et la motivation derrière la mise en place d’un accompagnement en faveur de cette population vulnérable fera en sorte qu’elles développent leurs activités génératrices de revenus », a-t-elle indiqué.

Mme O. Kalala a plaidé pour la formation de ces femmes vivant avec handicap dans de différents métiers pour booster leur autonomie. « Souvent, les femmes sont à la tête des familles monoparentales, avec trois ou deux enfants non scolarisés, et certaines femmes handicapées utilisent le sexe pour la survie de leurs familles. Face à cette réalité, une possibilité doit être donnée à celles-ci pour qu’elles s’en sortent de cette dépendance financière, en leur apprenant comment être autonomes », a-t-elle recommandé. Mme Kalala a émis le vœu de voir ces femmes apprendre divers métiers, notamment la fabrication des produits tels que les détergents, la préparation des beignets, des galettes, etc. Elle a souhaité voir à la fin de cette session de formation. Ces participantes bénéficier des kits pour leur permettre de mettre en application des notions reçues. ACP/

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