Kinshasa, 31 janvier 2022 (ACP).-Un échantillon des personnes habitant Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC) ont donné de la voix au sujet de l’éventualité de porter une femme à la tête des institutions nationales ou provinciales lors d’une mini enquête réalisée lundi par l’ACP.
Mme Astrid Mpela, commerçante a indiqué qu’il est temps de porter la femme à la tête de grandes institutions car, « la femme congolaise est désormais mûre ; une maturité acquise grâce à sa présence permanente aux côtés des hommes où elle a appris. Ajouter à cela les connaissances apprises sur le banc de l’école et sur le tas ».
Pour elle, depuis l’époque coloniale, les grandes institutions ont toujours été dirigées par les hommes avec à ce jour, un bilan peu reluisant. Les femmes doivent, à son avis, s’assumer car elles sont majoritaires. D’ailleurs, a-t-elle précisé, les dernières statistiques de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), l’électorat en RDC est composé de 52 % des femmes et 48 des hommes.
Godefroid Mbaya, jeune mécanicien estime que, le choix de la femme à la tête d’une institution politique relève d’une volonté qui manque à la classe politiques étant donné que les hommes et les femmes ont tous étudié dans de mêmes écoles qui ont fait acquérir à la gent féminine des compétences éprouvées.
Il regrette que les femmes préfèrent voter des hommes, lors des élections, au lieu de voter leurs paires et pense qu’il faut multiplier des plaidoyers pour responsabiliser celles-ci à prendre leur destin en mains.
Briser les stéréotypes, faire confiance aux mouvements des femmes
Pour sa part, Andy Mpoyi, étudiant à l’Institut Supérieur de Technique Appliquées (ISTA) à Kinshasa /Ndolo, il faut briser les stéréotypes existantes en encourageant les mouvements des femmes. Il a rappelé le lobbying efficace mené par les femmes pour un aboutissement en douleur des travaux du Dialogue Inter congolais de Sun City en Afrique du Sud.
« Il faudra carrément jeter dans les oubliettes, les pesanteurs culturelles et sociales qui rétrogradent la femme congolaise qui a déjà prouvé ce dont elle est capable », a-t-il dit citant au passage de grands noms de femmes qui ont excellé dans différents secteurs de la vie.
Ce qu’il faut retenir du pourcentage des femmes en politique
Emmanuelle Koyagialo, actrice au sein d’une ONG locale et défenseure des droits des femmes s’est référé à la vision du Chef de l’Etat sur le leadership féminin. Elle note que ces dernières années, la RDC s’est enrichie des mouvements féminins qui sont devenus des endroits idéaux pour pousser les femmes à réfléchir et penser à leur avenir.
Il est temps qu’on leur accorde des postes de prise des décisions, particulièrement, à la tête de grandes institutions nationales. « Depuis son avènement à la magistrature suprême, le président de la république ne cesse de nommer des femmes aux hautes fonctions », a-t-elle reconnu souhaitant qu’avec les nominations des femmes qui se sont succédé depuis 2019, et leur prise de conscience par rapport à leurs droits et devoirs, il est temps de porter la femme à la tête de toute grande institution de la RDC.
ACP/Kayu/JFM/SGB/MMC