Kinshasa, 7 fév. 2025 (ACP).- La solidarité entre leaders féminins a été recommandée pour protéger les femmes et les enfants victimes de l’invasion Rwandaise dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), dans un entretien jeudi à Kinshasa, (capitale du pays). «Je suis préoccupée par la situation qui prévaut à l’est de mon pays, la RDC, je ressens profondément la douleur des femmes, des filles et des enfants en cette période d’instabilité. Je recommande donc la solidarité entre les femmes leaders, en lançant un appel à plus d’actions pour protéger les femmes et enfants victimes de l’invasion Rwandaise dans l’Est de la RDC », a déclaré Hornela Mumbela, journaliste spécialisée dans les questions humanitaires.
« Je lance un appel à un soutien accru pour les initiatives visant à protéger et à soutenir les victimes de la crise actuelle. Pas une prière sans Goma. Nous ne pouvons pas tolérer ces actes ignobles commis contre les femmes de notre pays. Levons-nous et condamnons fermement ces violences» a-t-elle ajouté.
Mme Mumbela a fait savoir que les autorités congolaises ont rapporté que 165 femmes ont été violées par des détenus lors de l’évasion de plus de 4 000 prisonniers de la prison de Muzenze à Goma, survenue le 27 janvier, coïncidant avec l’assaut du M23 sur la ville. Ce drame s’inscrit dans un contexte plus large, où l’UNFPA met en garde contre l’augmentation des viols dans les zones de conflit, alors que l’accès humanitaire et aux soins de santé demeure sévèrement restreint. « Plus de 2.000 femmes sont actuellement exposées à un risque accru de violences sexuelles et de transmission d’IST/VIH. De plus, environ 20 000 femmes enceintes, dont 15 % risquent de subir des complications graves, n’ont pas accès aux soins nécessaires », a-t-elle souligné. Par ailleurs, Virginia Gamba, représentante spéciale du Secrétaire général de l’ Onu pour les enfants et les conflits armés, a également exprimé récemment sa profonde inquiétude face aux violences infligées aux enfants dans ce contexte tragique.ACP/