Bunia, 04 mai 2024 (ACP).- L’accélération du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS) afin d’éradiquer les violences faites aux femmes et filles a été sollicitée samedi à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri dans le nord-est de la République démocratique du Congo, lors d’une cérémonie.
« Il faut multiplier des efforts afin de restaurer l’autorité de l’État et de renforcer la sécurité sur l’ensemble de la province de l’Ituri. Il faut également soutenir l’accélération du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS) de manière effective pour sa matérialisation afin d’éradiquer les violences subies par les femmes et filles », a déclaré Elisabeth Buve, représentante des femmes de l’Ituri.
Et d’ajouter : « Les femmes de l’Ituri sollicitent auprès du gouverneur militaire, représentant du chef de l’État, le démantèlement de tous les réseaux des tireurs des ficelles des conflits armés à tous les niveaux afin de les sanctionner sévèrement».
Elle a également recommandé la matérialisation de la mise en place du mécanisme de suivi des engagements de différents groupes armés pour la cessation des hostilités et le renforcement de la paix.
Mme Buve a, à ce sujet, demandé à l’autorité provinciale de faciliter la mobilisation des ressources suffisantes pour appuyer l’autonomisation économique des femmes, la promotion et protection des droits des femmes en soutenant la nomination de ces dernières dans les institutions politiques étatiques et paraétatique en Ituri conformément à l’article 14 de la constitution de la RDC.
Selon elle, les femmes et les filles continuent à être les victimes de la discrimination, de l’exclusion, de l’inégalité à cause de la faible volonté politique dans la mise en application des instruments juridiques nationaux et internationaux.
Les facteurs qui bloquent l’épanouissement des femmes et filles
Par ailleurs, Mme Elisabeth Buve a relevé certains facteurs qui bloquent l’épanouissement des femmes et filles de l’Ituri dont les différentes violences qu’elles subissent au quotidien surtout en période des conflits armés.
« L’exclusion de certains mécanismes de paix et de sécurité communautaire et la faible participation dans les instances de prise de décision dans tous les secteurs de la vie constituent des obstacles pour les femmes de l’Ituri», a-t-elle expliqué, avant de souligner que : les femmes et filles de cette province éprouvent des difficultés d’accès dans le système judiciaire. Il est également constaté une insuffisance d’appui technique, matériel, financier de leurs initiatives socio-économiques, a-t-elle conclu. ACP/KKP
